à beau mentir qui vient de loin

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

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Locution-phrase [modifier le wikicode]

à beau mentir qui vient de loin \a bo mɑ̃.tiʁ ki vjɛ̃ də lwɛ̃\ invariable

  1. (Proverbial) Un homme qui vient d’un pays éloigné peut facilement raconter ce qu’il veut, sans craindre d’être contredit.
    • Les descriptions que Dion fait de ses voyages sont très-belles ; sont-elles également vraies ? c'est ce que je n'assurerois pas : on apprend à mentir sous les haillons du pauvre; et d'ailleurs à beau mentir qui vient de loin. — (Jean Marie Louis Coupé, Les soirées littéraires; ou, Mélanges de traductions nouvelles..., Paris : Honnert, an V, vol.7, p.22)
    • As n'avait pas insisté, sachant qu'il n'aurait pas le dessus avec Balaoo et connaissant le proverbe : « À beau mentir qui vient de loin. » As comprenait tout ce que lui disait Balaoo, […]. — (Gaston Leroux, Balaoo, Tallandier, 1912, chap.4)
    • Des voyages, le proverbe ne dit-il pas « À beau mentir qui vient de loin ». Blaise Pascal n'a-t-il pas les propos les plus sévères sur le « divertissement » ; « tout le malheur de l'homme vient de ce qu'il ne peut rester en place ». — (Marc Boyer, Le tourisme de l'an 2000, Presses Universitaires Lyon, 1999, page 21)
    • À beau mentir qui vient de loin. Le vieil adage hypothèquera pendant longtemps la postérité de la relation de voyage, comme le rappelle la célèbre boutade de Rousseau dans la note X du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité (1755), qui provoquera comme on le sait la diatribe de Bougainville contre les philosophes de cabinet. — (Alain Guyot & Roland Le Huenen, L'Itinéraire de Paris à Jérusalem de Chateaubriand : l'invention du voyage romantique, Presses de Paris Sorbonne, 2006, page 164)

Note d’usage :

alt = attention Cette orthographe, utilisant la préposition à, plutôt que la forme verbale a, est fautive selon les règles normales du français.
Elle semble être reprise des expressions courantes que sont à bon chat, bon rat ; à père avare, fils prodigue ; à bon vin point d'enseigne, etc., mais ne semble pas s’expliquer grammaticalement. Le « À » est présent dans le Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, mais la neuvième édition donne « A »[1].

Variantes[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]