Blandine

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Étymologie latine : « blandus », doux, caressant.

Prénom [modifier le wikicode]

Invariable
Blandine \blɑ̃.din\

Blandine \blɑ̃.din\ féminin

Prénom féminin.
- Blandine ne peut s'empêcher de rire.
  — C'est pas dans le calendrier que tu devrais être, dit-elle, c'est dans un musée ! T'es une femme comme il n'y en a pas deux ! — (Gérard Mordillat, Xenia, éd. Calmann-Lévy, 2014)
(Spécialement) (Histoire, Christianisme) Sainte Blandine, jeune esclave chrétienne, martyrisée à Lyon en 177.
- La plupart des héroïnes réelles ou légendaires — sainte Blandine, Jeanne sur son bûcher, Grisélidis, Geneviève de Brabant — n’atteignaient, en ce monde ou dans l’autre, la gloire et le bonheur qu’à travers de douloureuses épreuves infligées par les mâles. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 79)
- Le vent de cette nuit d’automne donnait une voix aux pins de Maltaverne et ils pleuraient avec nous la petite fille livrée vivante à une bête, non pour être dévorée comme la vierge Blandine, mais pour être aussi souillée qu’une créature de Dieu peut l’être en ce monde, et son dernier regard s’était posé sur cette face convulsée. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 270)
- — Au fait, qui diable a donné à ces petites de si curieux prénoms ? Pourquoi Salomé, qui fit couper la tête de Jean-Baptiste ? Pourquoi Blandine, cette martyre étripée par une vache lyonnaise ? — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 49)
- Elle se donna tout entière à la chrétienté, elle était Blandine dans la fosse aux lions, aima de toute son âme l’abbé Goergé qui fut son directeur spirituel et elle était fermement résolue à partir évangéliser en des terres lointaines. — (Claude Lanzmann, Le Lièvre de Patagonie, Gallimard, 2009, chapitre IX)
- Blandine, une jeune esclave, fut offerte aux lions dans l'amphithéâtre des Trois Gaules en 177, sous Marc Aurèle. Après cette première épreuve, d'après Eusèbe de Césarée, elle fut placée sur un gril et enfin exposée aux fureurs d'un taureau. C'est la patronne de la ville de Lyon. — (Après Jésus. L'invention du christianisme, sous la dir. de Roselyne Dupont-Roc et Antoine Guggenheim, Albin Michel, 2020, page 560)