Capoue

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Du latin Capua.

Nom propre [modifier le wikicode]

Nom propre
Capoue \ka.pu\

Capoue \ka.pu\

(Géographie) Commune et ville italienne de la province de Caserte, dans la région de Campanie.
- Son masque volontaire, sa courte barbe, son œil barré d’un bandeau noir, tout était très vite devenu populaire, à Capoue, de sa silhouette héroïque. — (Jean-Michel Renaitour, Les délices de Capoue, 1957)
(Littéraire) Lieu où l’on s’amollit.
- Au lieu de profiter de mes petits succès et de marcher en avant, je reste comme un benêt, occupé à les savourer, à en jouir. Un serrement de main est une ville de Capoue pour moi ; je m’arrête extasié dans les rares délices d’une faveur si décisive au lieu de marcher en avant. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Sa vie était devenue trop molle, trop gâtée. C’était une vie de Capoue dont il se sentait un peu honteux. — (Léon Tolstoï, Anna Karénine, tome II, Nelson, Paris, 1910, page 188)
- Les huguenots, quelque peu amollis par cette Capoue nouvelle, commençaient à revêtir les pourpoints de soie, à arborer les devises et à parader devant certains balcons comme s’ils eussent été catholiques. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
- Je ne vais pas m'éterniser ici, aussi confortable que soit cette Capoue, mon cher Bennett, mais partir pour le château des Dorchester, où il se peut bien que je rencontre mon maître. — (Jean Ray, Harry Dickson, Le Mystère de la forêt, 1933)
- Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue / Rêve, le nez en l’air, de brillants paradis / Son œil ensorcelé découvre une Capoue / Partout où la chandelle illumine un taudis. — (Charles Baudelaire, Le Voyage, Les Fleurs du Mal)