Discussion:au temps pour moi

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Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Quelques exemples[modifier le wikicode]

au temps / autant pour moi Lu dans le Trésor de la langue française pour Atréïdes et Frédéric

ARM. [Dans le maniement des armes] "Les principes de l'épaulement sont les mêmes pour les deux espèces d'armes, ainsi que je vais le démontrer. Premier temps. Le pied gauche placé en avant et le corps un peu penché en arrière" (LA HÊTRAIE, Chasse, vénerie, fauconnerie, 1945, p. 164). [Pour commander la reprise du mouvement depuis son début] "Au temps! Au temps pour les crosses. Recommencez-moi ce mouvement-là en le décomposant. Au temps! Au temps! Je vous dis que ce n'est pas ça! Nom de nom, La Guillaumette, voulez-vous mettre plus d'écart entre le premier temps et le second!" (COURTELINE, Le Train 8 h. 47, 1888, p. 240). Au fig. [Pour admettre son erreur et concéder que l'on va reprendre les choses depuis leur début] Au temps pour moi! "Un peu plus tard, il avait fait une erreur dans un raisonnement délicat et il avait dit gaiement: « Au temps pour moi ». C'était une expression qu'il tenait de M. Fleurier et qui l'amusait' (SARTRE, Le Mur, 1939, p. 170). Rem. La graphie autant pour moi est plus courante: "Autant pour moi! Où donc aussi, Avais-je la cervelle éparse?" (PONCHON, Muse cabaret, 1920, p. 157).

La base Frantext signale "Au temps pour moi!" (au sens figuré) dans les deux très beaux récits de guerre de 14 de Maurice Genevoix, Sous Verdun, 1916, et La boue, 1921.

Pour avoir lu pas mal de littérature de la guerre de 14, j'ai cru comprendre que cette expression d'origine militaire ("Au temps Un tel !") s'employait (ou s'emploie ?), quand un militaire doit recommencer son mouvement parce qu'il n'est pas "ensemble" (maniement d'arme, défilé, mouvement de parade d'un escadron de cavalerie...)

Référence : http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2006/05/25/l-ecole-est-finie.html

etymologie fantaisiste[modifier le wikicode]

au temps pour moi serait en réalité une forme pédantesque de autant pour moi.

Je mets en doute La pertinence de cette remarque... --Vspaceg 24 mai 2008 à 11:28 (UTC)[répondre]

Si le Wiktionnaire prenait cette remarque à son compte, je serais d'accord que ce ne serait pas pertinent. Mais nous ne faisons qu'expliquer une théorie. je change tout de même la phrase suivante, parce que nous ne savons pas si Claude Duneton n'a pas changé d'avis. Lmaltier 24 mai 2008 à 21:03 (UTC)[répondre]
Il serait intéressant de citer dans les deux pages les plus anciennes références que nous puissions trouver, pour la graphie au temps pour moi et pour la graphie autant pour moi utilisée dans ce sens (ce qui est difficile dans ce deuxième cas, à cause de l'autre sens, le sens normal). Lmaltier 24 mai 2008 à 21:09 (UTC)[répondre]

Simple hypothèse[modifier le wikicode]

Imaginons que l'origine de l'expression soit lointaine et oubliée, il n'y aurait rien d'étonnant à ce qu'on dise "au temps pour moi" dans des documents militaires. C'est comme pour l'expression veiller au grain : un agriculteur vous soutiendra qu'il s'agit de la récolte et le marin vous soutiendra qu'il s'agit de la tempête. Stéphane8888 discuter 26 mai 2008 à 14:29 (UTC)[répondre]
Ou encore battre son plein, où certains (non marins) interprètent le mot son comme le nom commun (et disent donc par exemple les cloches battent son plein). Lmaltier (discussion) 28 juillet 2014 à 21:00 (UTC)[répondre]

Un contexte pour «Autant pour moi »[modifier le wikicode]

L'Académie Française dit: «L’origine de cette expression n’étant plus comprise, la graphie Autant pour moi est courante aujourd’hui, mais rien ne la justifie. » Voici un contre-exemple. Je pense que mon interlocuteur s'est trompé. Je lui en fais la remarque. Suite à une longue discussion, il me convainc que ma remarque n'est pas justifiée. C'est donc moi qui me suis trompé. Je réponds «autant pour moi ». En parlant bien entendu des reproches que je lui avais adressés.

Chef d'orchestre[modifier le wikicode]

Je cite les modifications apportées aujourd'hui : « reprise par les chefs d'orchestre quand ils se perdaient dans la partition » D'une part s'ils se perdent, mieux vaut qu'ils laissent leur place à d'autre... et, d'autre part, on reprend au début d'une mesure, pas à un temps donné. Sérieusement, sans référence sérieuse de cela : à supprimer. En attendant, je résume (3 lignes pour dire ça, c'est trop) et j'apporte l'antithèse. Stéphane8888 discuter 11 août 2008 à 16:44 (UTC)[répondre]

Autres discussions sur ce mot[modifier le wikicode]

L'Académie juge et partie ?[modifier le wikicode]

Il semble que la première apparition écrite de l'expression soit un passage de Maurice Genevoix où elle est orthographiée "Au temps pour moi". (Voir l'article de Wikipédia, maintenant supprimé mais en Transwiki ici.) Or Genevoix était secrétaire perpétuel de l'Académie française. (Il l'est devenu en 1958 d'après son article à Wikipédia.) Il serait donc intéressant de savoir qui a rédigé la notice de l'Académie d'après laquelle "rien ne justifie" la graphie Autant pour moi.
Marvoir 24 juillet 2010 à 06:45 (UTC)[répondre]

Les écrivains ont le droit d'avoir des préférences sur les mots et sur l'orthographe, ils y sont même obligés. Ils écrivent bien sûr d'une manière conforme à ces préférences. Et comme ce sont des écrivains qui sont à l'Académie française, il est assez logique que ces préférences déteignent sur leurs avis. Mais ce qui est important, ce sont les faits : d'une part l'usage actuel, et d'autre part l'étymologie (qui a raison du point de vue étymologique ? l'un ? l'autre ? les deux (étymologie combinée) ? ni l'un ni l'autre ? Seules des attestations peuvent trancher à 100 %, et encore, c'est très difficile d'avoir des certitudes. Lmaltier 24 juillet 2010 à 07:22 (UTC)[répondre]
Ne sachant pas ce que l'article de Wikipédia va devenir, je copie ici quelques éléments qu'il contient sur l'histoire de la graphie :
On trouve la graphie « Au temps pour moi » dans deux livres de Maurice Genevoix sur la Première Guerre mondiale : Sous Verdun (1916), où un capitaine, s'apercevant qu'il a ordonné le feu par erreur, donne le contre-ordre : « Cessez le feu ! Au temps ! Au temps pour moi ! » [1] ; et La boue (1921)[2], où, au cours d'une conversation familière avec son lieutenant, un soldat accompagne d'un « Au temps pour moi » la constatation que l'évènement ne lui a pas donné raison.
  1. Premier chapitre, à la date du 26 août. (Tétralogie Ceux de 14, rééd. Le grand livre du mois, 2000, p. 20.)
  2. Chapitre 10. (Tétralogie Ceux de 14, rééd. Le grand livre du mois, 2000, p. 495.)
Sur la page de discussion de Wikipédia, on trouve encore ces deux exemples :
"Un peu plus tard, il avait fait une erreur dans un raisonnement délicat et il avait dit gaiement: « Au temps pour moi ». C'était une expression qu'il tenait de M. Fleurier et qui l'amusait" (SARTRE, Mur, 1939, p. 170).
"Autant pour moi! Où donc aussi, Avais-je la cervelle éparse?" (PONCHON, La Muse au cabaret, 1920, p. 157.)
Marvoir 24 juillet 2010 à 08:01 (UTC)[répondre]

Je ne pense pas que l'expression anglaise "so much for"... soit un argument en faveur de l'orthographe "autant pour moi". Dans l'usage où cette expression anglaise peut sembler correspondre à "autant pour moi", elle est ressentie par les anglophones comme "il n'y a pas lieu de parler plus longtemps de cette chose", "cette chose n'aura pas duré plus longtemps que cela".
Exemple :

http://idioms.thefreedictionary.com/so+much+for
so much for something
that is the end of something.
He told me how his parents divorced, then said, “So much for the storybook romance.” A bird hit my windshield, and I thought, so much for that bird.
Usage notes: usually said about a disappointing end

(Ceci avait été noté sur la page de discussion de l'article "Au temps pour moi" de Wikipédia, maintenant supprimé.)

L'article mentionne une expression anglaise "so much for me". Cette expression est-elle vraiment utilisée dans le même sens que l'expression française "Autant pour moi", c'est-à-dire dans le sens "C'est moi qui me trompais" ?
Marvoir 24 juillet 2010 à 07:45 (UTC)[répondre]

Attestations[modifier le wikicode]

Je fais suivre ce qui me semble être les premières attestations (source Google livres + Wikipédia pour date des éditions originales). Celle de 1917 me semble "sémantiquement" incertaine. Stephane8888 24 juillet 2010 à 09:44 (UTC)[répondre]

    • […] parle a l'oreille du capitaine, dont le visage prend tout de suite une expression d'immense stupeur : « Cessez le feu! Au temps! Au temps pour moi!... » — (Maurice Genevoix, Sous Verdun, août-octobre 1914, page 7, 1918, Hachette et cie, édition originale de 1916)
    • Ah! dit-il, vous croyez?… En ce cas au temps pour moi! — (Maurice Genevoix, Ceux de 14, page 444, 1950, Flammarion (édition d'origine ??))
    • Capitulation avec l'ennemi : La mort avec dégradation. Port illégal de décoration : Deux mois à cinq ans. Zut ! M…! ça ne compte pas. Autant pour moi. Rébellion avec armes : La mort ! — (André Salmon, L'Entrepreneur d'illuminations, page 43, 2e édition, 1921, Éditions de la Nouvelle revue française (édition d'origine 1921, Gallimard)).
    • Autant pour moi ! Où donc aussi, Avais-je la cervelle éparse? Sans doute entre Auteuil et Bercy. — (Raoul Ponchon, La muse au cabaret, 1925, E. Fasquelle (édition d'origine 1920))
    • Projet nouveau : La guerre de l'esprit : critique des infiltrations indues de la pensée allemande dans la pensée française. Ouvrage indispensable à faire, au moins en plan et en bibliographie ; autant pour moi car il servirait […] — (La Grande revue, volume 95, page 633, 1917, Imp. Gén. Lahure)
    • <suite de la citation qui, finalement, se révèle inexploitable> […] d’armature abstraite à Panthée, que pour les devenants, préface ultérieurement indispensable à toute germanistique (et antérieurement aussi, Seigneur ! — Je suis bien honteux de ne pas l’avoir faite.)
Très intéressant. Dommage que Google Livres ne fournit pas la phrase complète dans la dernière citation. Le contexte serait lui aussi intéressant. On dirait que cela provient du journal d'un écrivain. L'expression "autant pour moi" pourrait très bien avoir le sens de "Ah non, j'ai tort" : l'auteur se rend compte que l'ouvrage qu'il projette comme une dénonciation des infiltrations indues de la pensée allemande dans la pensée française pourrait servir à dénoncer le manque d'originalité de la pensée française. (Je conjecture ça à titre d'exemple.)
Marvoir 24 juillet 2010 à 10:49 (UTC)[répondre]
P.S. S'agirait-il des Carnets de guerre, d'Albert Thierry, publiés en 1917 dans la Grande Revue ? Voir ici.
Marvoir 24 juillet 2010 à 11:03 (UTC)[répondre]
Je crains que ce ne soit « autant pour moi car il servirait [de blabla que pour les autres en tant que blabla] ». Mais bon, j'ai mis un commentaire dans Google livres si un jour le reste devient lisible… Clin d’œil Stephane8888 24 juillet 2010 à 11:22 (UTC)[répondre]
C'est très possible, en effet. (Je n'y avais pas pensé.) Voici un autre exemple, pas très clair :
"Cependant, deux ennemis arrivaient derrière l’étang et le Tors les vit se glisser vers sa cassine : « Si je n’en roustis qu’un, l’autre saura de quoi il retourne… ! ils sont loin, si je pouvais seulement leur casser le mufle pour qu’ils braillent pas. » Il prit soigneusement la mire : « Autant pour moi ! » L’un des bérets rouges tomba, l’autre s'enfuit. Le Tors pensa qu’il aurait quelques instants de répit et se permit quelques gorgées de cidre. Le soir venait vite maintenant."
C'est tiré de Paul Vimereu, Tertres et cratères : recueil de nouvelles et extraits de carnets de guerre, 1914-1918, Librairie Duclercq, 1970 (Trouvé par Google Livres.)
En tout cas, on dirait vraiment que l'expression date de la grande guerre.
Marvoir 24 juillet 2010 à 11:48 (UTC)[répondre]
J'interprète ce dernier exemple (de 1970), que j'ai prolongé, comme « Désolé mon gars (je te tue) ». Acte de contrition pur car s'il recommence il tire de nouveau… Stephane8888 24 juillet 2010 à 12:03 (UTC)[répondre]
J'avoue que je ne comprends toujours pas... Le personnage ne veut-il pas plutôt dire : "Autant pour mon tableau de chasse" ? Mais je ne pense pas que le texte date de 1970. Il figure dans un recueil publié en 1970, mais, d'après le titre de ce recueil, il semble bien s'agir de textes datant de la grande guerre. Le mieux, évidemment, ce serait de consulter le livre.
Marvoir 24 juillet 2010 à 12:24 (UTC)[répondre]
Il veut peut être dire qu'il doit recommencer à épauler, pour abattre le second béret rouge (qui va réussir à s'enfuir). Mais dans ce cas, ce serait "au temps" pour moi. Stephane8888 24 juillet 2010 à 13:11 (UTC)[répondre]

Je fais suivre 2 autres citations. Stephane8888 24 juillet 2010 à 13:57 (UTC)[répondre]

    • — M'en fous, moi !… », « Rompez ! », « Autant pour moi ! » Sa conversation s'émaille de comparaisons de caserne, banales, sans pittoresque, désastreuses. — « Stupide comme une recrue... », « Idiot comme un crottin sur une barre d'écurie », « Borné comme un capitaine-médecin » Facilement vulgaire, il a le goût de la boutade douteuse et de la gauloiserie. — (Thomas Owen, Le jeu secret, page 78, 1950, La Renaissance du Livre)
    • Il sortit une loupe de sa poche, regarda plus attentivement la carte et dit : — Faites parvenir l'ordre suivant à tous les commandants de corps  : « Nous allons vers … » Non, autant pour moi. « La grande... » — Oui, c'est cela : « La grande consommation qui a été faite de munitions d'infanterie et d'artillerie dans cette journée, ainsi que le manque de vivres pour […] — (Robert Christophe, La vie tragique du maréchal Bazaine, page 116, 2e édition, 1947, J. Vautrain)

Quelques autres jusqu'en 1970 :

    • ROBINSON, a envie d'avouer son identité, Perfan le tire par la manche. - Ma foi non. LE PÈRE. - Alors, autant pour moi. Et drap de cérémonie ? Drap de grande cérémonie ? Robinson fait signe que non. — (La belle au bois suivi de Robinson, Jules Supervielle, 3e édition 1953, Gallimard, édition originale 1932 pour La belle au bois et 1948 pour Robinson)
    • […] fourré, il me le paiera ! Autant pour moi, mais je vous descends au prochain bled, mon pote, et vous vous démerderez ! Il était fou de rage. — (Éric Westphal, La Manifestation, page 22, 1967, Gallimard)
    • Tout à l'heure, c'était facile d'avancer la main, d'attraper la sienne, de la renverser, de faire gicler la sueur dans sa paume... j'ai voulu faire mon Valmont, autant pour moi… si je me baissais… si je faisais semblant de ramasser quelque chose, je verrais le début de ses cuisses, en fait je les connais, mais j'aimerais voir le début de […] — (Jeanne Champion, X.: roman, 1969, C. Bourgois)
    • […] une apparence d'abruti comme je le croyais. Autant pour moi ! Je n'avais qu'à poser une seule question à la fois. Par excitation, j'en ai posé trois, c'était trop compliqué pour lui. » On en apprend des choses, quand on commande les hommes ! On apprend que les pauvres types […] — (Roger Ikor, Les murmures de la guerre, 5e édition 1961, Michel)
    • Autant pour moi, convint Leblon. J'ai eu tort […] — (Luc Bérimont, Le bruit des amours et des guerres, page 104, 1966, R. Laffont)
    • […] porte la bouteille de whisky. Mais c'est du passé. Pas une seule crise depuis trois mois, figure-toi ! Grâce à toi ! — Autant pour moi, répondait Sarah, pétillante. Pas une crise depuis trois semaines : grâce à toi. Miracle. Sur de simples cachets conseillés par un médecin ami d'Antoine, Sarah n'avait plus mal nulle part. Elle n'avait plus de reins, […] — (Anne Loesch, Une toute petite santé, page 38, 1969, Seuil)
    • « Autant pour moi, songeait Doublet en tirant de longues bouffées de sa cigarette. Le voilà sur le point de s'en aller, et je n'ai rien appris. » Il secoua la cendre dans le cendrier : — Qu'est devenu votre frère ?... questionna-t-il, […] — (Le refus de l'aube, André Landault, page 74, 1962, Presses du Mail)
    • « Autant pour moi », conclut Boireau. Il commençait à faire diablement chaud. Ça allait être une belle journée d'été. J'étais content d'être vivant depuis le bout des doigts de pied jusqu'à la racine des cheveux. — (Claude Roy, Essai d'autobiographie, page 180, 1969, Gallimard)
    • Autant pour moi! Et on remet ça! — Tous ces gens-là, disait-elle au sénateur, on les a par la gueule. Laissez-moi faire et ne comptez pas trop vos gros sous! Les hommes se frottaient à ses hanches magnifiques. — (La Mémoire de Poitiers, Gérard Nicaisse, 1967)
    • Gardes du corps du roi et noblesse (119, 415, 491) : Autant pour moi : quelques recherches récentes m'ont montré que le garde du corps que j'avais cité était peut-être noble, ou presque. Voici sa filiation : — (L'Intermediaire des Chercheurs et Curieux, 1967)
    • Lui, c'est le président de la coopérative. Autant pour moi : il a coupé sa barbe ! Sur ces entrefaites, son fils arrive. Un beau gars bien planté. — (Georges Soria, Cuba à l'heure Castro, page 203, 1961, Del Duca)
Avez-vous fait des recherches analogues pour "au temps pour moi" ? Jusqu'ici, on dirait que la plupart des écrivains comprennent "autant pour moi"...
Marvoir 24 juillet 2010 à 15:18 (UTC)[répondre]
Toute cette conversation, à mes yeux de non spécialiste de la lexicographie, semble relever de la diptérosodomie --Pjacquot 24 juillet 2010 à 15:26 (UTC)[répondre]
Curieux comme cette question linguistique peut provoquer des haines et des injures, surtout contre les gens qui apportent des pièces au dossier.
Marvoir 24 juillet 2010 à 15:30 (UTC)[répondre]
J'ai requêté sur les deux seulement vers le début du siècle. Ensuite je n'ai requêté que sur "autant pour moi" (qui est la recherche la plus délicate compte tenu des autres sens de la locution…) mais l'autre recherche serait intéressante, bien sûr. Je m'y colle dès que possible. Stephane8888 26 juillet 2010 à 07:18 (UTC) P.S. : Merci à Pjacquot pour ce joli mot. Je lui propose d'illustrer de citations l'article diptérosodomie, afin de donner de la crédibilité à l'article.[répondre]
Merci de vous y coller. J'avoue que je n'aurais sans doute pas le courage de faire des recherches méthodiques, mais vos résultats m'intéresseront beaucoup.
Marvoir 26 juillet 2010 à 16:32 (UTC)[répondre]

La recherche pour au temps pour moi est très rapide (je fais suivre les résultats jusqu'en 1971) Stephane8888 28 juillet 2010 à 21:16 (UTC)[répondre]

    • Alorse, y a pas une dame qui m'accompagne au piano ? Au temps pour moi ! Parrr'don ! Je crois que le piano y joue éteint […] — (Robert Randau, L’homme qui rit jaune, page 88, Albin Michel, 1926)
    • Qu'ils apprennent à prononcer distinctement ces quatre mots : « Je me suis trompé », comme le sergent qui s'est trompé dans un ordre, crie « au temps pour moi ». Cela aura la vertu de clarifier la situation, sinon de faire oublier que, […] — (La Table ronde, n°7-12, 1948, Kraus Reprint)
    • Un peu plus tard, il avait fait une erreur dans un raisonnement délicat et il avait dit gaiement : « Au temps pour moi. » C'était une expression qu'il tenait de M. Fleurier et qui l'amusait. — (Jean-Paul Sartre, Le Mur, page 156, 1947, Gallimard)
    • Non, erreur; au temps pour moi. Il tend l'oreille, le petit curieux, du côté de Nivoloz et de Zucar. — (Alexandre Arnoux, Pour solde de tout compte, page 41, 1958, Albin Michel)
    • […] s'agit en l'occurrence du moment précis où il faut faire certains mouvements séparés par des pauses. Au temps s'est étendu à la langue courante quand on parle d'un échec, d'une tentative à recommencer : Au temps pour moi ! A.-V. Thomas, dans son « Dictionnaire des difficultés de la langue française », note qu'il existe en Italien une expression équivalente : Al tempo ! Mais on a perdu de vue le sens primitif de l'expression et l'on est tenté d'écrire autant pour moi, c'est-à-dire il faut que j'en fasse autant, que je recommence. — (René Georgin, Consultations de grammaire, de vocabulaire et de style, page 35, 1964, Éditions sociales françaises)
    • Guy fit alors respectueusement remarquer au Général que l'audience de ce monsieur était prévue, ce qui amena un très militaire : — Alors au temps pour moi. Mettons que je n'ai rien dit! — (Claude Mauriac, Un autre de Gaulle - Journal 1944-1954, page 105, 1971, Hachette)
    • — Ah, ah, très drôle ! N'est-ce pas, messieurs ? Au temps pour moi. Mademoiselle, vous êtes décidément charmante. Poussons la plaisanterie plus loin. A l'aide de ce fusil à lunette, que comptez- vous faire? — (Michel Bataille, Le chat sauvage, page 219, 1971, Mercure de France)

Une autre :

    • Non, au temps pour moi... Rassemblement derrière moi!.. Fixe! C'est encore Turc qui fait évoluer ses moutards avec la rigueur de pions d'échiquier. — (Georges Le Sidaner, A la volette, page 61, 1951, R. Julliard)

La plus ancienne source date de 1916...[modifier le wikicode]

La page affiche : "La plus ancienne source date de 1916..." Le livre : French Idioms and Proverbs: A Companion to Deshumbert's "Dictionary of Difficulties." démontre que l'expression militaire était déjà employée en 1905.

Ma recherche n'est pas exhaustive. Il se peut que l'expression date d'encore plus tôt. Donc, on peut douter de la méthodologie de recherche de la suite...

source :https://books.google.ca/books?id=fNZHAQAAMAAJ&q=%2B%22au+temps%22+%2B%22as+you+were%22&dq=%2B%22au+temps%22+%2B%22as+you+were%22&hl=en&sa=X&ved=0CB4Q6AEwAGoVChMI1t7rw5_XxwIVhR0-Ch0t6wGa

La source citée évoque au temps et non pas au temps pour moiLmaltier (discussion) 2 septembre 2015 à 05:39 (UTC)[répondre]

Déjà au dix-neuvième siècle[modifier le wikicode]

Les deux formes "Au temps pour moi/Autant pour moi" sont déjà attestées au dix-neuvième siècle. Je viens d'ajouter ceci à l'article "Au temps pour moi" de Wikipédia :
"Jacques de Garches, dans une nouvelle publiée en 1892 dans La Caricature, fait dire par un lieutenant : « D'ailleurs, au temps pour moi : maladresse ! » Quand la même nouvelle est publiée en 1898 dans La Petite Caricature, « au temps pour moi » est remplacé par « autant pour moi »[1].
En 1902, Paul Reboux écrit[2] : « Elle n’est pas là, pensa-t-il. Autant pour moi... Ma foi, allons-y tout de même ! »"
  1. Jacques de Garches, « Psitt ! Perruquier ! Conte régimentaire », La Caricature, 9 avril 1892 et La Petite Caricature, journal de contes joyeux, 6 décembre 1898. Passages reproduits dans « Au temps pour moi ou Autant pour moi ? », 27 mars 2016, site La France pittoresque, en ligne.
  2. Paul Reboux, feuilleton « Josette », Le Journal, 7 octobre 1902. Passage reproduit dans « Au temps pour moi ou Autant pour moi ? », 27 mars 2016, site La France pittoresque, en ligne.
Marvoir (discussion) 31 mai 2016 à 20:48 (UTC)[répondre]
J'ai ajouté ces éléments à l'article, mais n'ayant pas l'habitude de l'éditeur visuel, je ne sais pas comment faire pour que les références soient au bon endroit. Marvoir (discussion) 1 juin 2016 à 05:57 (UTC)[répondre]

Liens externes modifiés[modifier le wikicode]

Bonjour aux contributeurs,

Je viens de modifier 1 lien(s) externe(s) sur au temps pour moi. Prenez le temps de vérifier ma modification. Si vous avez des questions, ou que vous voulez que le bot ignore le lien ou la page complète, lisez cette FaQ pour de plus amples informations. J'ai fait les changements suivants :

SVP, lisez la FaQ pour connaître les erreurs corrigées par le bot.

Cordialement.—InternetArchiveBot (Rapportez une erreur) 28 mai 2022 à 16:59 (UTC)[répondre]