Montmartre
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- Du latin Mons Martyrum (« Mont des martyrs »).
Nom propre [modifier le wikicode]
Nom propre |
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Montmartre \mɔ̃.maʁtʁ\ |
Montmartre \mɔ̃.maʁtʁ\ masculin
- Ancienne localité rattachée à Paris en 1860.
- Colline dans Paris, dite la butte Montmartre.
- Ingouville est au Havre ce que Montmartre est à Paris, une haute colline au pied de laquelle la ville s’étale […] — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Par extension) (Toponyme) Quartier de Paris à l’entour de cette butte.
- Montmartre, qui devait être armé pour la lutte jusqu’aux dents, Montmartre que ne laissait pas approcher l’état-major du quartier, sorti on ne sait d’où, Montmartre, dont le Délégué à la Guerre éloignait lui-même les pékins, Montmartre a été livré, vendu ! — les munitions n’étaient pas de calibre, les pièces ne tenaient pas sur leurs jambes, des mots d’ordre menteurs avaient été donnés… le drapeau tricolore flotte sur la butte ! — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- Ils vous diront aussi qu’on appelle « Montmartre » dans la conversation courante un boulevard extérieur semé de cafés chantants. — (Pierre Louÿs, La Ville plus belle que le monument, dans Archipel, 1932)
- J’avais pour invité, dans un bar de Montmartre, le chasseur d’une boîte de nuit qui, sous son beau costume, abritait une nature inquiète. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928 ; Préface de la 3e édition de 1929)
- Tout comme Montmartre, Panama avait son chat noir : El Gato negro. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
J’ai trouvé, me disait récemment un Anglais, pourquoi les Parisiens ne voyageaient pas : Ils avaient Montmartre. Car on voyage pour aller à Montmartre. Canadiens, Sud-Américains en déplacement, Allemands ou Slaves achetaient des valises et sollicitaient des passeports pour venir à Montmartre, Patrie des Patries nocturnes.
— (Léon-Paul Fargue, Le Piéton de Paris, Gallimard, 1939)- […], des marchands d’un champagne dont la médiocrité n’était dépassée que par son prix qui ne cessait de monter, ne se préoccupaient plus, à Montmartre comme à Montparnasse, que d’adapter les soi-disants plaisirs de Paris à des images étrangères et le plus souvent chromolithographiques. — (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 237)
Je n’ai pas osé encore pousser jusqu’à Montmartre. Le quartier Latin, sa faune m’est familière, j’y ai mes habitudes, mais Montmartre me fait peur.
— (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 306)- Et c'est là un autre paradoxe de Max Jacob : il n'aimait pas Montmartre. Il se défiait de ses « petits maquereautins pâlots que les romances poétisent stupidement », de ses « petits faussaires » et de ses « petits brigands ». Il préférait l'humanité du Paris ouvrier et bourgeois. — (Dan Franck, Le temps des Bohèmes, éd. Grasset, 2015)
Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]
Gentilés et adjectifs correspondants[modifier le wikicode]
Traductions[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- France (Saint-Maurice-de-Beynost) : écouter « Montmartre [Prononciation ?] »
Voir aussi[modifier le wikicode]
- Montmartre sur l’encyclopédie Wikipédia