biogénie

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Nom commun 1) (1830)[1] Composé de bio- et -génie. Ce mot est utilisé dans les années 1830 par le naturaliste belge Charles François Antoine Morren, sans être précisément explicité, puis par quelques autres auteurs avec des significations plus ou moins obscures ou très personnelles. Un dictionnaire et une encyclopédie des années 1850-1860, relayés par le Larousse de 1867, lui attribuent une signification - reproduite ci-dessous - apparemment inattestée par ailleurs.
(Nom commun 2) (Fin des années 1860) De l’allemand Biogenie, concept créé par le biologiste Ernst Haeckel. C’est le seul sens qui ait survécu jusqu’à aujourd’hui via les études sur cet auteur.
(Nom commun 3) (Fin des années 1870) Adapté de l’anglais biogenesis (« biogenèse ») (peut-être sous l’influence du biogénie ci-dessus ?), concept développé par le biologiste Thomas Henry Huxley. Le calque biogenèse, semble-t-il un peu plus tardif, a rendu cette traduction assez vite désuète.

Nom commun 1 [modifier le wikicode]

Singulier
biogénie
\bjo.ʒe.ni\

biogénie \bjo.ʒe.ni\ féminin singulier

  1. (Désuet) (Extrêmement rare) (Biologie) Phase de la vie comprenant la série des phénomènes qui ont lieu depuis la conception jusqu’au développement complet du fœtus[2].
    • Le naturaliste philosophe, pour arriver à une connaissance approfondie autant que possible des phénomènes de sexualité et de reproduction envisagés dans leur généralité et dans leurs conséquences doit les disposer dans l'ordre historique suivant : 1° Biogénie, ou science des trois grandes phases du développement complet des êtres vivants comprenant, 1° l’ovogénie, 2° l’embryogénie, et 3° la téléiogénie. — (Collectif, sous la direction de Léon Renier, Encyclopédie moderne, tome 25, Firmin Didot frères, 1862, page 405)

Traductions[modifier le wikicode]

Nom commun 2[modifier le wikicode]

Singulier
biogénie
\bjo.ʒe.ni\

biogénie \bjo.ʒe.ni\ féminin singulier

  1. (Vieilli) (Rare) (Biologie) Science du développement des organismes reposant sur le principe que les étapes du développement biologique d’un individu d’une espèce (son ontogenèse) reproduisent et résument l’histoire de l’espèce elle-même (phylogenèse).
    • Le fait que la gastrula se représente constamment sous le même aspect dans toutes les classes, à l’exception des Protozoaires, est de la plus haute importance, et permet, d’après la loi de la biogénie, d’en tirer la conclusion certaine que toutes les différentes souches du Règne animal descendent d’une seule forme ancestrale inconnue, dont l’organisation était essentiellement la même que celle de la gastrula. — (Gaston Moquin-Tandon, De quelques applications de l’embryologie à la classification méthodique des animaux, Annales des sciences naturelles, V. Masson et fils, 1875, page 15)
    • La biogénie moniste est l’explication mécanique de l'univers et de ses composantes, y compris le vivant. Il n'y a pas de démarcation profonde dans la théorie unitaire de Haeckel. Il existe une évolution naturelle et continue de la matière, sans finalisme. — (Claude Stoll, Homogenesis : une histoire de l’histoire de l’homme, Presses polytechniques et universitaires romandes, 2011, page 53)

Traductions[modifier le wikicode]

Nom commun 3[modifier le wikicode]

Singulier
biogénie
\bjo.ʒe.ni\

biogénie \bjo.ʒe.ni\ féminin singulier

  1. (Désuet) (Rare) (Biologie) Synonyme de biogenèse (principe selon lequel la vie ne peut pas provenir spontanément d’éléments inorganiques).
    • En fait, la loi de biogénie est regardée a juste titre, par Huxley et d’autres, comme le grand principe qui sert de base à tous les phénomènes de l’existence organisée. — (Balfour Stewart et Peter-Guthrie Tait, traduction par A.-B..., L’univers invisible, Baillière, 1883, page 305)

Traductions[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  1. Société pour la propagation des connaissances scientifiques et industrielles, Bulletin des sciences naturelles, Paris, 1830, page 295
  2. Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, tome 2, 1867, page 756