blézimarder

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Altération de forme et de sens d'un vieux verbe blésinarder qui voulait dire, dans l'argot des planches, jouer sans précision, avec de la traînerie.

Verbe [modifier le wikicode]

blézimarder \ble.zi.maʁ.de\ 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Argot) (Théâtre) Se couper mutuellement la réplique, empêcher le dialogue.
    • Les acteurs qui habitent la campagne ne sont pas moins curieux à étudier. Ils ont chaque soir la crainte de manquer le train qui les ramène chez eux. Si un incident quelconque prolonge les entr'actes, ils usent d'un moyen que le public ne connaît pas. Pour rattraper le temps perdu, ils blézimardent ! Blézimarder signifie se couper mutuellement les répliques, empêcher son voisin de dire sa phrase, émonder le dialogue comme un jardinier émonde un arbre à grands coups de serpe. Il en résulte que les spectateurs, ne comprenant plus grand'chose à la pièce, la trouvent absurde et s'en vont en regrettant leur argent. Mais qu'importe à l'artiste ? ce n'est pas à l'interprète que le public en voudra, et il aura pu, lui, l'artiste, rentrer un quart d'heure plus tôt.
      Je ne veux pas dire que tous les théâtres en sont là. Il serait difficile de blézimarder dans “les Huguenots” ou dans “l'Etrangère”.
      — (Jules Prével, Courrier des théâtres, dans Le Figaro du 31 juillet 1876, Paris, 1876, p. 3)
    • Tapage nocturne des artères
      et cet air entendu au violon névralgique ;
      la cervelle et la peau, qui blézimardent,
      s'embrouillent dans leurs rôles du bon et du méchant
      — (Action poétique, 1998)

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]