boyau rouge

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

[Pour les Belges et les Flamands] : La tradition qui fait remonter ce sobriquet au XVIe ou au XVIIe siècle est restée muette sur sa signification. — (La Thiérache: recueil de documents concernant l'histoire, les beaux-arts, les sciences naturelles et l'industrie, t. 2, Papillon, Vervins, 1872, page 184)
[Pour les pochetrons] : Viendrait de la Bourgogne.

Locution nominale [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
boyau rouge
\bwa.jɔ ʁuʒ\
boyaux rouges
\bwa.jɔ ʁuʒ\

boyau rouge masculin

  1. (Vieilli) Surnom que les habitants du nord de la France donnaient aux Belges et aux Flamands.
  2. Surnom des habitants du Pas-de-Calais.
    • En face de Vivien, ce gros rougeaud qui se fâche contre ses avis de mutations et maugrée entre ses dents, c'est Boussuge, le « gâs du Schnord » ou le « Boyau rouge » comme il se surnomme lui-même. — (La Revue mondiale, vol.125, page 459, 1919)
    • Un détail acheva de me mettre à l'aise : le chef était Picard et le soldat un « boyau-rouge » du Pas-de-Calais tout comme moi. C'est donc en « ch’timi » que s'acheva notre première conversation. — (Émile Minart, Des prénoms sur des tombes: mémoires à leur mémoire, page 22, Pensée universelle, 1984)
  3. (Argot) (Bourgogne) (Vieilli) Gros buveur ; pochetron.
    • C'est un certain Méderic Gautruche, « ouvrier, noceur, gouapeur, rigoleur, faisant de la vie un lundi, rempli de la joie du vin, les lèvres perpétuellement humides d'une dernière goutte, les entrailles crassées de tartre comme une vieille futaille, un de ceux que la Bourgogne appelle énergiquement des boyaux rouges. » — (Gustave Merlet, Un roman réaliste : Germinie Lacerteux, par MM. de Goncourt, dans Hommes et livres: causeries morales et littéraires, page 88, Didier & Cie, 1869)

Variantes[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  • G. Esnault, « Boyaux rouges », dans Le Français moderne, no 3, 1949, vol. 17, page 226–227 [texte intégral]
  • Alfred Delvau, Dictionnaire de la langue verte: argots parisiens comparés, p.58, 1866