branler

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Date à préciser) De l’ancien français brandeler (« agiter, secouer »), issu (toujours en ancien français) de brant (« fer de l’épée, grosse épée »), lui-même issu du germanique brand (« tison »), → voir brandir et brandon.

Verbe [modifier le wikicode]

branler \bʁɑ̃.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se branler)

  1. Mettre en branle ; mettre en mouvement ; agiter.
    • Ma grand’mère, un soir à sa fête,
      De vin pur ayant bu deux doigts,
      Nous disait en branlant la tête :
      Que d’amoureux j’eus autrefois !
      — (Pierre-Jean de Béranger, Ma Grand’Mère, dans les Œuvres complètes de Béranger, éditions H. Fournier, 1839, tome 1, page 20)
    • La mère Malard, branlant son bonnet noir, en a avalé les « Ave Maria » qu’elle bavotte à mi-voix, au long des heures, pour la conversion des pécheurs. — (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 20)
    • Mais, à la place d’un vaillant général, on ne vit qu’un vieillard à la voix enrouée branlant gâteusement la tête. — (Violaine Vanoyeke, Les Louves du Capitole)
  2. (Québec) Bouger, se dandiner.
    • Ces enfants n’osent branler devant leur père, ils sont dans une crainte, dans une contrainte continuelle devant lui.
  3. (Par extension) (Vulgaire) Travailler. — Note : En général utilisé à la négation.
    • Si tu crois que tu vas gagner en endurance à rien branler chez toi, à boire des binches et fumer des pétards devant la console avec tes potes, va falloir y réfléchir à 2 fois ! — (Geogeo2, dans le forum « Gagner en endurance en restant chez soi », le 25 août 2009, sur le site Skipass (www.skipass.com))
  4. (Vulgaire) Masturber, caresser le sexe d’une personne (en général un homme) pour lui procurer du plaisir.
    • Elle l’a branlé longuement et puis il a joui.
    • Entre la soie du pyjama du mari dont j’étais affublé, et ma peau encore chaude de sommeil, les doigts de Béatrice cherchaient, s’arrêtaient de temps en temps lorsque, sans doute, l’aimantation devenait inévitable. Elle me branlait doucement. — (Philippe Sollers, Une curieuse solitude, Seuil, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 77)
    • les mots d’homme qu’on n’aimait pas jouir, branler. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 18)
  5. (Intransitif) Être en branle, en équilibre instable.
    • Ce plancher branle.
    • La tête lui branle.
    • Les dents lui branlent.
    • « Je vous aurais bien accompagné, fit Blazius ; mais le chef me branle pour mon vieil âge, et je ne suis plus bon que le verre au poing, en des conflits de bouteilles et batailles de pots. » — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
    • Tu croyais fouler le sol ferme, une piste — une pissate — te fier à son gazon honnête, il branle au même instant, la vase qu’il dissimule fait irruption à la surface, gargouille, emplit ta chaussure de sa rouille putride. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  6. (Pronominal) (Vulgaire) Se masturber, faire des mouvements de va-et-vient avec sa main sur son pénis ou son clitoris.
    • Pardon, fit-elle drôlement. Ne sais-tu pas que toutes les pucelles se branlent ? — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre IV)
    • Mais je vais trop vite : « paille » pour paja, très bien. Traduction littérale. Mauvaise traduction, cependant. Car para, hacerse una paja, « se faire une paille », veut dire se branler. C’est coton, en tout cas, de rendre la richesse du langage populaire de Manglano, qui disait : « Después de la sopa de pasa, una siesta : la dicha, macho. A tocarse la picha, ¡ la gran paja ! » — (Jorge Semprún, Le Mort qu’il faut, 2001, pages 158-159)
    • Il s'agite en rythme, le branleur qui se branle, faisant s'agiter ma queue dans son anus, sans que j'ai besoin de m'épuiser à la tâche. — (Jean-Marc Brières, Profession « Régulateur », Éditions Textes Gais, 2015, chapitre 6)
  7. (Pronominal) (Argot) Prendre du plaisir à travailler ou réfléchir sur un sujet supposé sans réel intérêt.
    • Il s’est branlé sur l’étude de la culture des navets au Paraguay.
  8. (Pronominal) (Vulgaire) Ne pas s’intéresser à quelque chose.
    • Je m’en branle de tes problèmes.

Synonymes[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Proverbes et phrases toutes faites[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

  • branler sur l’encyclopédie Wikipédia

Références[modifier le wikicode]