camail
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- (début XIIIe siècle) de l’ancien occitan capmalh, « tissu de mailles protégeant cou et épaules ». → voir cap dans l’expression de pied en cap. Noter que camail fait exception à la règle du pluriel en -aux des noms se terminant en -ail, tout comme détail, gouvernail, etc.
Nom commun [modifier le wikicode]
Singulier | Pluriel |
---|---|
camail | camails |
\ka.maj\ |
camail \ka.maj\ masculin
- (Religion) Sorte de petit manteau qui couvre depuis les épaules jusqu’à la ceinture et que les évêques et autres ecclésiastiques privilégiés portent par-dessus le rochet dans les cérémonies. → voir mosette
Il portait négligemment sur ses épaules courbées un long camail de velours rouge, et sa robe traînait sur ses pieds.
— (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)- Il marmotta des oraisons tant que dura la nuit, sans décroiser un moment ses bras de son camail de soie violette, sans obliquer un regard vers moi, sa postérité, […] — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Mollement drapé d’un camail de nuées grises, le crépuscule déroulait ses brumeuses tentures sur la pourpre fondante d’un soleil couchant. — (Joris-Karl Huysmans, Le Drageoir aux épices, 1877)
- Elle avait bien changé, Mme Rezeau, depuis l'époque des précepteurs en camail et de la confession familiale. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 173)
- (Religion) Collet avec capuchon que le clergé porte en hiver.
- Le dos rond sous le camail, il me précède dans le couloir qui fait communiquer la cure et la sacristie. — (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956, page 76)
- Camail d’armure : pièce d’armement protégeant le cou et le haut des épaules. Le terme camail est souvent utilisé à tort pour désigner la coiffe de maille qui protège également la tête.
- (Héraldique) Lambrequin, décoration de casque [2].
- Longues plumes du cou et de la poitrine, chez le coq.
- Si le Coq de Java diffère des autres Coqs par sa crête et par son fanon sous-mandibulaire, le Coq de Sonnerat ne s'en écarte pas moins par une singularité très curieuse des plumes de son camail. — (Pierre-Amédée Pichot, Le Coqs sauvages, dans le Bulletin de la Société nationale d'acclimatation de France, 1914, volume 61, page 103)
- (Ornithologie) (Vieilli) (Désuet) Espèce de tangara de Guyane [2].
Traductions[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- France (Lyon) : écouter « camail [Prononciation ?] »
- France (Grenoble) : écouter « camail [Prononciation ?] »
Anagrammes[modifier le wikicode]
→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi[modifier le wikicode]
- camail sur Wikipédia
Références[modifier le wikicode]
- [2]Antoine de Rivarol, Dictionnaire classique de la langue française, 1827
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (camail), mais l’article a pu être modifié depuis.