camper

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1465)[1] Dénominal de camp ou réfection latinisante sur campus de l’ancien français champier (« parcourir les champs, camper ») qui donne aussi champer ; camper est peut-être la forme picarde[1] de ce mot.

Verbe [modifier le wikicode]

Camper sur une plage. (définition n°1)

camper \kɑ̃.pe\ intransitif, transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. S’établir ou établir dans un camp.
    • 8 mars. — Il a plu sans interruption depuis près de vingt heures, et le terrain où nous campons est complètement détrempé. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 138)
    • Ce général a campé son armée entre la montagne et la rivière.
  2. (Sens figuré) Ne faire qu’une courte station dans un lieu ou n’y être pas installé définitivement, bivouaquer.
    • Nous n’avons fait que camper dans cet endroit.
    • Redescendus dans la vallée, nous nous mettons en quête d’un endroit pour camper. — (T’Serstevens, L’Itinéraire espagnol, 1963, page 319)
  3. Ne pas avoir de logis assuré, en changer tous les jours.
  4. Pratiquer le camping : habiter sous une tente.
  5. Planter ; placer solidement.
    • Comme chaque fois que je nippais en milord, costume en cashmere, les pieds campés dans des Richelieu, j'avais une pensée pour le beau-père de mon ami P., un voyou de la vieille école, que je n'avais vu que trois fois dans ma vie, mais dont la ganache m'avait imposé le respect pour toujours. — (Jean Gab’1, Sur la tombe de ma mère, éditions Don Quichotte, 2013)
  6. Rester un certain temps à un endroit considéré comme temporaire.
    • Cela fait trois minutes que nous campons devant la machine à café. — (Philippe Delaroche, Caïn et Abel avaient un frère, Éditions de l'Olivier / Le Seuil, 2000, page 334)
  7. Planter, laisser, abandonner.
    • Camper là quelqu’un, le laisser, l’abandonner, lorsqu’on l’a mis ou qu’il s’est mis lui-même dans une situation embarrassante.
    • Me voilà bien campé, me voilà dans une fâcheuse situation.
    • « Si je campais là le ministère, et retournais à Nancy et au régiment ? — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
  8. Décrire, dépeindre très clairement un personnage ou une situation.
    • On y donne une représentation d’un tableau de Sarluis, L’inquiétude, où est campé une sorte de jeune apache vêtu d’un maillot collant si vulgaire ! Ces messieurs ont un goût singulier. — (Jacques d’Adelswärd-Fersen, Ainsi Chantait Marsyas, GayKitschCamp, 2012, page 54)
  9. (Vieilli) Effectuer une action avec détermination.
  10. (Sens figuré) Rester ferme sur une position dans un débat, un conflit. Ne pas changer d'avis, refuser toute concession, tout compromis ou toute négociation.
    • Nous avons discuté tout l'après-midi pour essayer de trouver un accord, mais il campe sur ses positions.
    • Pauvre Bill. En plus de la gêne occasionnée par la découverte que sa femme était une coureuse de jupons, il lui fallait limiter les dégâts sur sa propre carrière politique en campant sur une position ferme concernant les valeurs familiales. — (Richelle Mead , Succubus Nights, volume 2, Succubus, traduit par Benoît Domis, Paris : Bragelonne/Milady, 2009, 2011, chapitre 22)
    • Social : Le Medef campe sur son refus — (Surtitre de Vosges Matin, 14 juin 2016)
  11. (Jeux vidéo) Attendre l’ennemi depuis une position stratégique.
  12. (Pronominal) S’installer fermement, solidement.
    • Il se campa dans un fauteuil.
    • Il vint hardiment se camper dans la meilleure place.
    • Il se campa devant moi en me regardant fixement.
    • Lapointe avait tourné le bec-de-cane de la porte et courait à son tour dans la direction de La Vilette. Il n’avait pas pris le temps de refermer la porte derrière lui et Maigret fit quelques pas à son tour, se campa au milieu du trottoir. — (Georges Simenon, Maigret et le corps sans tête, chapitre 3, Presses de la Cité, 1955 ; réédition Le Livre de poche no 14238, 2002, ISBN 978-2-253-14238-6, page 55)
  13. Prendre une pose qui évoque la solidité, voire le défi.
    • Peut-être eût-on pu lui reprocher une exubérance de gestes qui n’était pas du meilleur goût, il avait une façon de se camper qui sentait son matamore. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)

Dérivés[modifier le wikicode]

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Voir aussi[modifier le wikicode]

  • camper sur l’encyclopédie Wikipédia

Références[modifier le wikicode]

Anglais[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Dérivé de camp, avec le suffixe -er.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
camper
\Prononciation ?\
campers
\Prononciation ?\

camper \Prononciation ?\

  1. Campeur.
    • There were thousands of campers at the music festival.
      La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)
  2. (Transport) Caravane.

Forme d’adjectif [modifier le wikicode]

camper \Prononciation ?\

  1. Comparatif de camp.

Prononciation[modifier le wikicode]

Prononciation manquante. (Ajouter)

Gallo-italique de Sicile[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Étymologie manquante ou incomplète. Si vous la connaissez, vous pouvez l’ajouter en cliquant ici.

Verbe [modifier le wikicode]

camper \ka.ˈmpɛr\

  1. (San Fratello) Ramasser.

Variantes[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  • (it) Giuseppe Foti, Vocabolario del dialetto galloitalico di Sanfratello, Università degli studi di Catania, 2015 → consulter cet ouvrage

Néerlandais[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Emprunt à l’anglais.

Nom commun [modifier le wikicode]

camper \Prononciation ?\ masculin

  1. Autocaravane, camping-car.

Synonymes[modifier le wikicode]

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

Taux de reconnaissance[modifier le wikicode]

En 2013, ce mot était reconnu par[1] :
  • 95,8 % des Flamands,
  • 98,4 % des Néerlandais.

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  1. Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. → [lire en ligne]