carneler

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(sens 1) (1636) De carnèle ou carnelle (1611), lui-même de carneau, altération de créneau. — (Grand Larousse de la langue française en sept volumes, 1971)
  • Cran, wall. cren, vfr. crenne, entaille, pays de Coire crenna (cp. le mha. krinne), du L. crena, rainure entaille. — D. créneau, vfr. crenel, et par transposition de l’r : carnel, carneau, -èle (d’où carneler) ; créner . — (Auguste Scheler, Dictionnaire d’étymologie française d’après les résultats de la science moderne, 1888)
(sens 2) De carne.

Verbe [modifier le wikicode]

carneler \kaʁ.nə.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Héraldique, Numismatique) (Vieilli) Ajouter une carnèle (genre de bordure) à une monnaie (la carnèle paraît autour du cordon de la légende) ou un blason (le bord de l’écu).
  2. (Vieilli) Faire boucherie.
    • Dans les temps de la glandée, il est défendu de les conduire dans les bois d’autrui ; et celui qui en trouve dans son bois, est autorisé à en carneler un de chaque troupeau par jour. Carneler est le synonyme de tuer ; mais avec cette différence qui se trouve expliquée par les art. 42 et 43 de la coutume d’Arras. « Carneler est tuer le bétail et le convertir en ses usages, c’est-à-dire, à son profit ; mais tuer est l’occire sans en faire son profit […] » — (Jean François Fournel, C. Tardif, Traité du voisinage, tome second, 4e édition, Videcoq, Libraire, Paris, 1834)
    • L’accord de 1317 prévoyait ainsi que, si les hommes de Lies et Travesseres introduisaient sur les terres, objets du litige, du bétail possédé à mi-part par les hommes en guerre contre ceux d’Andorre, ces derniers pourraient carneler les troupeaux impunément […] — (Roland Viader, L’Andorre du IXe au XIVe siècle : montagne, féodalité et communautés, Presses universitaires du Mirail, 2003)

Notes[modifier le wikicode]

L’existence du mot carnèle fait préférer une conjugaison en -èle (« je carnèle ») à plusieurs auteurs, mais quelques autres donnent une conjugaison en -elle (« je carnelle »), car au XVIIIe siècle on écrivait carnelle (dans le dictionnaire de Trévoux, notamment).

Dérivés[modifier le wikicode]

Faire boucherie :
  • carnelage
    • Le droit d’octroi sur les bestiaux est également une imitation de celui que les seigneurs féodaux percevaient sous le nom de carnelage. — (Albert Buret, Question des octrois, 1870)

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Références[modifier le wikicode]