clapier

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1210) De l’ancien occitan clapier (« monceau de pierres »)[1]. On retrouve cet étymon dans de nombreux toponymes du domaine provençal comme Clapiers, Le Clapier, Méjannes-le-Clap.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
clapier clapiers
\kla.pje\

clapier \kla.pje\ masculin

  1. (Géologie) Éboulis, pierrier.
    • Pour la plupart, je les ai trouvés dans des clapiers. Des éboulis au pied de ces parois vertigineuses quand tu marches en montagne. — (Marc Roger, Grégoire et le vieux libraire, Albin Michel, 2019, page 122)
  2. (Par extension) (Provence) (Savoie) Murger, tas de pierres constitué suite à l’épierrage d’un champ ou d’un jardin, sans mortier.
  3. (Élevage) Terrain clos de murailles où l’on élève des lapins.
    • CLAPIER, s. m. (Œcon. rust. & Chasse.) c’est un terrain clos de muraille, partie couvert, partie découvert, & bien maçonné, où l’on enferme & nourrit des lapins. On le place dans un coin de la garenne, pour que les jeunes lapins puissent aller du clapier dans la garenne […] car c’est à repeupler les garennes, que les clapiers sont principalement destinés. On doit mettre dans son clapier un mâle sur vingt-cinq à trente femelles. — (« CLAPIER », dans Denis Diderot, Jean Le Rond d’AlembertL’Encyclopédie, 1751 → consulter cet ouvrage)
    • On appelle clapier un Terrain clos de murailles, partie couvert, partie découvert où l’on entretient des lapins, dans le voisinage d’une garenne, ou dans la garenne même. Les petits que l’on tire de ces clapiers sont destinés à repeupler la garenne.
      L’on donne le nom de clapier à une machine de bois où l’on nourrit des Lapins domestiques, & qui est faite à l’imitation des clapiers de garenne. Faire un clapier dans un grenier, dans une basse-cour.
      — (« CLAPIER », dans [Jésuites de] Trévoux, Dictionnaire universel françois et latin, 1704–1771 → consulter cet ouvrage)
  4. (Par extension) (Élevage) Cabane où l’on élève des lapins domestiques.
    Vieux clapier à Lieucourt.
    • Les lapins clapiers ont varié pour la couleur du fauve au gris, au blanc, au noir ; ils ont auffi varié par la grandeur, la quantité, la qualité du poil. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, « De la dégénération des animaux », in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 1028)
    • Près de ce banc se dressait, à la mode des vieux jardins vergers, une espèce de grand bahut en solives et en planches fort délabré, clapier au rez-de-chaussée, fruitier au premier étage. Il n’y avait pas de lapins dans le clapier, mais il y avait quelques pommes dans le fruitier. Reste de la provision d’hiver. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
  5. (Péjoratif) Taudis, lieu où sont entassés les gens dans des conditions misérables.
    • Comme toutes les malheureuses que la misère et l’embauchage ont traînées dans les clapiers d’une ville, elle éprouvait (…) cet étrange regret. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
    • La terre ! Ce n’est plus qu’un triste et mauvais lieu,
      Un tripot dégoûtant où l’or a tué Dieu,
      Où, mourant d’une faim qui n’est point assouvie,
      L’homme a jauni sa face et décharné sa vie,
      Où, vidant là son cœur, liberté, ciel, amour,
      L’infâme a tout joué, tout perdu sans retour ;
      Un ignoble clapier de débauche et de crime,
      Que la mort, à mon gré, trop lentement décime.
      — (Auguste Barbier, Désolation, 1841)

Synonymes[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Voir aussi[modifier le wikicode]

  • clapier sur l’encyclopédie Wikipédia

Références[modifier le wikicode]

Ancien occitan[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Dérivé de clap, avec le suffixe -ier.

Nom commun [modifier le wikicode]

clapier masculin

  1. Clapier, trou à lapins.

Références[modifier le wikicode]

  • François Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 1838–1844 → consulter cet ouvrage