coquelourde
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
Trois étymons sont possibles[1] :
- D’après Ménage[2], de cloque luride (« clochette foncée ») ; voir cloche pour le sens de « personne niaise » et la variante cloucourde. Pour le lien sémantique entre « gobelet, fleur, cloche » → voir campana et campanula et le néerlandais glockenblume ;
- Avec le sens de « fleur rappelant la crête du coq », de coq qui donne aussi coquelicot et les termes dépréciatifs cocard, coquardeau pour le sens de « personne niaise » ;
- D’après Bourdelot[2], de coque lourde, à cause que la coque en est plus lourde que celle d’autres fleurs. Voir coqueret, coquerelle.
Nom commun [modifier le wikicode]
coquelourde \kɔ.kə.luʁd\ féminin
- Nom vulgaire de l’anémone pulsatille et de différentes plantes parmi lesquelles on distingue la lychnide coronaire, l’héliotrope du Pérou, l’hépatique des jardins, le narcisse.
- La Pulsatilla vulgaris est la coquelourde, la coquerelle, le coqueret, la coquerette, la clochette. — (Gourmont, Esthét. lang. fr., 1899)
- Cette ganivelle formée de piquets en châtaignier reliés par du fil de fer apporte une touche naturelle tout en soutenant les fleurs de coquelourde. — (Rustica, n°2259, page 34, 2013)
Synonymes[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- Bourg-en-Bresse (France) : écouter « coquelourde [Prononciation ?] »
Voir aussi[modifier le wikicode]
- coquelourde sur l’encyclopédie Wikipédia
Moyen français[modifier le wikicode]
Nom commun [modifier le wikicode]
coquelourde *\Prononciation ?\ féminin
- Nigaud, personne niaise.
- ''Contrefaisant la coquelourde
Soubz un malicieux abit. — (Charles d’Orléans, Rondel, XVe s.) - Souventes fois s’esbat et rit
à planter une gente bourde,
Contrefaisant la coquelourde
Soubz un malicieux habit. — (Departie d’amours, XVIe s., cité dans le Glossaire français de Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye)
- ''Contrefaisant la coquelourde
- Gobelet, godet.
Dérivés dans d’autres langues[modifier le wikicode]
- Français : coquelourde
Références[modifier le wikicode]
« coquelourde », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage
- ↑ « coquelourde », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ a et b « coquelourde », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage