cour des Miracles

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Ainsi dite parce que ceux qui simulaient toutes sortes d'infirmités pour solliciter la charité, redevenaient là sains et dispos.

Locution nominale [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
cour des Miracles cours des Miracles
\kuʁ dɛ mi.ʁakl\

cour des Miracles \kuʁ dɛ mi.ʁakl\ féminin

  1. (Histoire) Ensemble d’endroits de Paris où se réunissaient les gueux et les mendiants.
    • Un soir, au moment où le couvre-feu sonnait à tous les beffrois de Paris, les sergents du guet, s’il leur eût été donné d’entrer dans la redoutable cour des Miracles, auraient pu remarquer qu’il se faisait dans la taverne des truands […]. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, page 219, Eugène Hugues à Paris, 1832)
    • En plus, son papa, qui a parfois des idées saugrenues, lui raconte l’histoire de la cour des Miracles, le repaire au Moyen Age de tous les voleurs, tire-laine et autres bandits qui infestaient la ville de Paris. — (Alain Chennevière, La cour des Miracles, Magnard, 2002)
  2. (Sens figuré) Endroit occupé par des personnes plus ou moins marginales ou hors-la-loi, des mendiants, des éclopés, ou des saltimbanques...
    • Ceux qui soutiennent la première opinion disent que la rue de la Truanderie, qui en 1313 était nommée la Truanderie , étant à l’extrémité nord de Paris, le long des murs de Philippe-Auguste, était habitée par des vauriens, des diseurs de bonne aventure , et que c’était une véritable cour des miracles. — (J. de La Tynna, Dictionnaire des rues de Paris accompagné d’un plan de Paris, 1812)
    • Elle aurait voulu pouvoir détruire la place tout entière avec ses charmeurs de serpents, ses joueurs de vielle, ses brigands, ses faiseurs de tours, véritable cour des miracles. — (Marguerite-Marie Rose, Contes des royaumes oubliés)
    • «Les enquêteurs ont pénétré dans une véritable cour des miracles de la confection (...) où se côtoyaient, dans un fourmillement structuré, des dizaines de personnes employées au milieu de machines à coudre et de milliers de vêtements», a indiqué la police. — (Marc Pivois, La police démantèle «une cour des Miracles de la confection» à Garges, 12 avril 1996 sur le site libération.fr)
    • Car tout en travaillant à l’usine, elle partage comme auparavant sa vie rue Barbès avec tous ceux qui s’y sentent en sécurité. Pierre Souyris, universitaire disciple de Lanza del Vasto, nous introduit dans cette cour des miracles qu’il découvrit en 1956 : […]. — (Olivier Marin & Marie-Claire Bergerat, Monique Maunoury : Une disciple de Charles de Foucauld à Ivry, Karthala Éditions, 2006, chap. 22)

Variantes orthographiques[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]