crotter

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

De crotte.

Verbe [modifier le wikicode]

crotter \kʁɔ.te\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se crotter)

  1. Salir avec la crotte.
    • La Dalluys entretenoit un pauvre Morainville, vieux mousquetaire ; elle lui payoit le fiacre pour arriver chez elle, de peur que ses souliers ne crottassent le sopha, mais il s'en retournoit à pied. — (Mémoires et journal inédit du marquis d'Argenson, ministre des affaires étrangères sous Louis XV, publié & annoté par M. le marquis d'Argenson, tome 2, Paris : chez P. Jannet, 1857, page 10)
    • Vos gamins entreraient tout droit, sans crotter la maison entière. — (T. Combe, Bonne-Grâce, suivi de Château-Pointu, Librairie Payot, 1911, page 323)
    • Puis je lui proposai, à l’occasion, de livrer ses chapeaux les jours de pluie pour qu'elle ne crottât pas ses bottines. De politesse en politesse, je gagnais du terrain. — (Isabelle Bricard-Glaunes, Moi, Léon, fils de l'empereur, éditions Albin Michel, 1998)
    • La plupart des Parisiens rencontrés au fil des archives criminelles se déplacent en effet à pied, et crotter ses vêtements n'est pas le pire qui puisse arriver au piéton lors de ses déplacements. — (Diane Roussel, Violences et passions dans le Paris de la Renaissance, Seyssel : chez Champ vallon, 2012, chapitre 1, part. 2)
    • Selon son caractère, chaque membre de cette société fortuite contemple le ciel, s’en va sautillant pour ne pas se crotter, ou parce qu’il est pressé, ou parce qu’il voit des citoyens marchant malgré vent et marée, ou parce que la cour de la maison étant humide et catarrhalement mortelle, la lisière, dit le proverbe, est pire que le drap. — (Honoré de Balzac, Ferragus, 1833)
  2. Déféquer une crotte ou un crottin.
    • Et le bœuf et l'âne sentirent la crainte tordre les boyaux de leur ventre, et ils fientèrent leur fiente suivant l'usage et la coutume de leur espèce, savoir : l'âne crottant son crottin, le bœuf bousant sa bouse.C'est la crottance — (François Cavanna, Les aventures du petit Jésus, Éditions du Square, 1973, p.29)
    • Sinon, dites-moi, cher ami, vous ne m'aviez pas prévenu que son horrible chien crottait partout... — (Gérard Delteil, La Septième Griffe de Togor , Fleuve Noir Anticipation, 1986)

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]