dépareillé

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Participe passé adjectivé de dépareiller.

Adjectif [modifier le wikicode]

	Singulier	Pluriel
Masculin	dépareillé \de.pa.ʁɛ.je\	dépareillés \de.pa.ʁɛ.je\
Féminin	dépareillée \de.pa.ʁɛ.je\	dépareillées \de.pa.ʁɛ.je\

dépareillé \de.pa.ʁɛ.je\

Qui n'est pas semblable aux autres dans une paire ou dans un lot.
- Cette femme avait mis des gants dépareillés : l’un était d’un jaune pâle et l’autre d’un jaune foncé.
Qualifie un lot dont l'un au moins des éléments n'est pas semblable aux autres.
- Une collection de « Jules Verne » complète mais dépareillée.
- Votre bibliothèque ! s’écria ce dernier, elle ne se compose que de livres dépareillés sur des rayons presque déserts. — (Jules Verne, Voyage au centre de la Terre, chapitre 10, 1867)
- Ils n’avaient, la plupart du temps, que des cuisines exiguës, parfois impraticables, et des vaisselles dépareillées dans lesquelles se perdaient quelques pièces un peu nobles. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 56)
Qualifie une série dont un, au moins, des éléments manque.
- Comme une cave à liqueurs ancienne dont un domestique maladroit aurait cassé un des trois carafons, comme un triptyque dont on aurait égaré l’un des volets, elles demeuraient dépareillées, dépréciées, perdant quatre-vingt-dix pour cent de leur valeur. — (Paul Morand, L’Homme pressé, 1941)
Dans certains cas dépareillé et assorti ne sont pas incompatibles.
- Mon ami, ta chaussette gauche grise avec des étoiles noires est bien assortie avec ta chaussette droite noire avec des étoiles grises, mais elles sont dépareillées.
(Canada) Sans pareil, sans égal, exceptionnel.
- Eutrope Gagnon le connaissait de nom ; Éphrem Surprenant avait connu son père : « un grand homme », encore plus grand que lui, et d’une force « dépareillée ». — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- Tous ceux qui l’ont connu avaient de l’amitié pour lui. C’était un homme « dépareillé ». — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)