de bonne prise

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

 Composé de bon et de prise.

Locution adjectivale [modifier le wikicode]

de bonne prise invariable

  1. (Droit) Se dit des navires appartenant à l'ennemi ou chargés de contrebande.
    • L'on dit que ce serait une question pour l’amirauté s’il [un vaisseau hollandais] était de bonne prise ou non, (Pellisson, Lett. hist., tome I, page 86, cité par Littré)
    • Vous savez, monseigneur, qu’il est dit dans le traité [avec Tunis] que les bâtiments français seront obligés d’avoir patente du roi ou de l’amiral de France, sans quoi ils seront de bonne prise Duquesne à Seignelay, 1681, dans Jal, cité par Littré)
    • I. - Pour être francisé, un navire armé au commerce ou à la plaisance,[…], doit répondre aux conditions suivantes : 1° Avoir été construit dans le territoire d’un Etat membre de la Communauté européenne, […] à moins qu’il n’ait été déclaré de bonne prise faite sur l’ennemi ou confisqué pour infractions aux lois françaises ; … . (Code des douanes français, Article 219)
    • Une seconde, je me sentis sur le point de céder à l’envie démesurée de sauter sur le pont et de m’éclaircir tout à fait sur ce qui ne pouvait plus manquer d’être une bonne prise. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
  2. (Par extension) Se dit d’une chose qui peut être ou qui est prise avec justice.
    • …Forçant un château, tout est de bonne prise. (Régnier, Sat. IX, cité par Littré)
  3. (Par extension)
    • VANNES[…] Nous sommes entrés dans une boutique de mercerie ; la jeune fille qui nous a servis est normande, positive et gaie, mais quelle vulgarité ! — « On ne danse jamais ici : les filles et les femmes croiraient se damner. Pas une ne manquerait à la messe le dimanche ; mais elles volent très bien ; nous sommes obligés d’avoir l’œil sur la boutique : elles ne voleraient pas d’argent, mais toute marchandise est de bonne prise. » — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
  4. (Sens figuré) Peut se dire d’heureux emprunts que fait un écrivain.
    • — Tout est de bonne prise dans le temps où nous sommes ; n’avez-vous pas vu des auteurs qui, faute d’inventions, servent leurs propres cœurs et souvent celui de leurs maîtresses au public ? — (Honoré de Balzac, Un prince de la Bohème, 1840)
    • Il a tiré cette scène d’un auteur oublié, cela était de bonne prise, (Dict. de l’Acad., cité par Littré)

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]