festoyer

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

De l’ancien français festeer puis festoier, puis festoyer, dérivé de feste, avec le suffixe -oier.
Ce verbe avait disparu de l’usage et fut repris vers le XVIIIe siècle, d’où le maintien du s.

Verbe [modifier le wikicode]

festoyer \fɛs.twa.je\ transitif, pronominal ou intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Recevoir à une fête, à un festin.
    • J’ai pensé qu'il serait sans doute courtois de lui envoyer un message, en réponse à l'accueil de l'U.R.S.S. où, partout, nous avons été acclamés, festoyés, choyés. — (André Gide, Retour de l’U.R.S.S., 1936)
    • Joli remorqueur, qui s’engrave bêtement, car, s’il empruntait pour parvenir, s’il s’endettait pour avoir festoyé des députés, pour obtenir des voix et augmenter son influence, je lui dirais : « Voilà ma bourse, puise, mon ami ! » — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
    • Les familles qui composaient cette espèce de coterie se festoyaient à tour de rôle. — (Honoré de Balzac, Histoire de la Grandeur et de la Décadence de César Birotteau, 1837, chapitre premier)
  2. Prendre part à une fête, à un festin.
    • J’espère bien en avoir ma part quand nous festoierons ensemble, en vrais frères, sans oublier la coupe ; […]. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Un soir quelconque de mardi gras, le curé de Melotte, avec quelques amis, avait, comme tout le monde, un peu festoyé et mangé et bu un peu plus peut-être que de coutume. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Oui, voici que les paysans riches et enviés d’aujourd’hui, ce sont justement les montagnards; ceux-ci, lorsqu’ils festoient, n’hésitent plus à faire sauter le bouchon d’une bouteille au « cou doré ». — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • On festoyait joyeusement en mangeant beaucoup et en buvant encore plus, comme si l’on n’allait plus manger de tout l’hiver. — (Christian Montésinos, Éléments de mythologie sacrée aux XIIe et XIIIe siècles en France, Éditions de la Hutte, 2011, page 188)
    • Ahiga aussi les avait vus, et il se mit à pousser un cri de détresse. Ils atteignirent le col d’Eagle Pass. C’est là qu’un premier corps leur apparut, gisant sur le ventre. C’était celui d’un des guerriers qui accompagnaient Yanaha et sa fille. Une joue posée sur le sol, sa mâchoire grimaçante donnait l’impression de mordre avec gourmandise dans la poussière. Son scalp lui avait été arraché, et une multitude de mouches festoyaient sur son crâne marbré. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, p.177, 2018)

Synonymes[modifier le wikicode]

Variantes[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]