flûter

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : fluter

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

De flûte avec suffixe -er.

Verbe [modifier le wikicode]

flûter \fly.te\ intransitif et transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Vieilli) Jouer de la flûte.
    • L’étranger, toujours flûtant, s’achemina vers le Weser, et là, ayant tiré ses chausses, il entra dans l’eau suivi de tous les rats de Hameln, qui furent aussitôt noyés. — (Prosper Mérimée, 1572. Chronique du règne de Charles IX, Alexandre Mesnier, Paris, 1829, page 25)
    • Quand il veut flûter, il s’en va le dimanche, et mêmement la nuit, dans des endroits non fréquentés où il flûte à sa guise ; et quand je lui demande de flûter pour moi, il me répond qu’il ne sait pas encore ce qu’il veut savoir, et qu’il m’en régalera quand ça en vaudra la peine. — (George Sand, Les Maîtres sonneurs, George Bell and sons, 1908, pages 45-46)
  2. (Par analogie) Rendre des sons analogues à ceux de la flûte. → voir flûté
    • Entendez-vous flûter le merle ?
    • Tout à coup, sans aucun bruit de serrure qui m’aurait averti, ma porte s’entr’ouvrit en flûtant ce son des portes dont les gonds sont secs, et resta à moitié entrebâillée, comme si elle avait eu peur du son qu’elle avait jeté ! — (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, page 68)
    • Tenez, moi je me sens la cousine de l’ortolan — vous savez, le petit oiseau qui flûte sa chanson en cinq notes à la pointe des piquets de vigne — et j’ai de très tendres affinités avec les rainettes de la Cisse. — (Maurice Bedel, Le mariage des couleurs, 1951, chapitre II)
    • – « Mais, monsieur le directeur, osai-je flûter, ce que vous appelez le hasard, c’est peut-être le destin, ou l’ordre de Dieu. N’est-il pas dangereux de contrarier ses commandements ? » — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 50)
  3. (Sens figuré) (Familier) (Vieilli) Boire beaucoup, en particulier de l’alcool → voir picoler et siffler.
    • Le cardinal Canali n'y figurait jamais [dans un dîner traditionnel], mais les chapelains restaient volontiers, et flûtaient parfois d'abondance le champagne Polignac. — (Roger Peyrefitte, Chevaliers de Malte, deuxième partie, chapitre VI ; Éditions Flammarion, Paris, 1957, page 131)

Variantes orthographiques[modifier le wikicode]

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]