frère

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Frere, frere, Frère

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Du moyen français frere, de l’ancien français frere, du latin frater, de l’indo-européen commun *bʰréh₂tēr.
(842) (Serments de Strasbourg) fradre :
  • si salvarai eo cist meon fradre Karlo — « je secourrai ce mien frère Charles ».

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
frère frères
\fʁɛʁ\
Les deux frères Ivan & Dimitri Pavlov.

frère \fʁɛʁ\ masculin (pour une femme, on dit : sœur ; pour une personne non binaire, on peut dire : frœur, adelphe)

  1. Homme ou garçon enfant du même père et de la même mère qu’un ou plusieurs autre(s) individu(s) ; membre masculin d’une adelphie.
    • J’avais neuf ans et j’attrapais avec mon frère des sauterelles que nous faisions griller dans le jardin pour les manger. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
    • Les pleins frères et pleines sœurs sont des individus qui ont à la fois le même père et la même mère. Ils partagent en moyenne la moitié des gènes de leurs parents. — (Gerald Wiener et Roger Rouvier, Amélioration génétique animale, Quae/CTA/Presses agronomiques de Gembloux, Agricultures en poche, 2009, page 70)
    • Contrairement à ses frères, Joseph Antoine l’aîné, Vincent et Nicolas, les deux puînés, qui marchaient dans les pas de leur géniteur, Michele ne se voyait pas toute sa vie garder les chèvres et les mulets […] — (Gérard de Cortanze, Banditi, Albin Michel, 2004, page 33)
    • (Par analogie)Maupattu était banni de la gent gloussante et caquetante, bien qu'il piaulât comme les autres et qu'il fût issu d'un œuf identique à celui des petits frères tant choyés et défendus par la maman. — (Louis Pergaud, « Maupattu le Paria », dans La revanche du corbeau: nouvelles histoires de bêtes, Mercure de France, 1924, page 143)
  2. Tous les hommes en général comme étant tous sortis d’un même père et d’une même mère, comme étant tous de la même espèce.
    • Tous les hommes sont frères ; ils apportent, en naissant, des droits égaux aux avantages que la société procure. Ils ne diffèrent entre eux que par les facultés personnelles […] — (Achille de Jouffroy, Avertissement aux souverains sur les dangers qui menacent l’Europe, 1831, page 34)
    • « Mais qui donc est mon frère », te demandes-tu ? En vérité, tout être humain qui tu croises sur ta route… — (Jean Proulx, Grandir en humanité, Fides, 2018, page 142)
  3. (Religion) Tous les chrétiens, comme étant tous enfants de Dieu par le baptême.
    • Apprends, dit-il, que, dans cette maison, consacrée à Dieu et au saint ordre du Temple, une femme juive a été amenée par un frère en religion […] — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • — Mes bien chers frères, je n’aurai pas aujourd’hui la joie de poursuivre avec vous ces petits entretiens dominicaux dont nous avons la pieuse habitude. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 145)
  4. (Par extension) Compagnon d’une même cause.
    • Avec la fumée des incendies et du sang de nos frères, cette voix s’élève vers toi, Seigneur. C’est une plainte terrible, c’est un dernier soupir. — (Kornel Ujejski,, Choral, traduit du polonais par Leonard Chodźko, 1846)
    • Sous le yeux de ses frères en Mars il voulait accomplir, disait-il, ce qui jusqu’ici avait été réservé à la puissance d’OG. — (Benjamin De Casseres, Arcvad le terrible, traduction d’Émile Armand, dans Les Réfractaires, n° 1, janvier 1914)
  5. (Sens figuré) Choses qui ont entre elles une ressemblance, une communauté au moins apparente. Utilisé seulement pour les noms masculins.
    • Les anciens poètes disaient que le sommeil est le frère de la mort.
  6. (Religion) Terme religieux marquant l’appartenance à un ordre.
    • […] des frères de charité avec leurs dalmatiques rouges, dont l’un portait une bannière et l’autre la lourde croix d’argent, riaient en dessous, s’amusaient à se bourrer le dos de coups de poing. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
    • […] quelqu’un aurait dit aux parents du gamin : « C’est bien fait pour vous ! Si vous l’aviez mis à l’école des Frères, on lui aurait fait apprendre son catéchisme, au lieu de lui faire perdre son temps à apprendre l’histoire et la géographie de la France ». — (Émile-Ambroise Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 325)
    • Frère convers, frère lai. → voir convers et lai
  7. (Par extension) Membre d’un clan, d'une confrérie, etc.
    • Avec six autres membres, en effet, Bosch paie sa quote-part pour assister au banquet traditionnel de la Confrérie de Notre-Dame organisé en l'honneur de frères nouvellement assermentés […]. — (Roger Van Schoute et Monique Verboomen, Jérôme Bosch, Renaissance Du Livre, 2003, page 17)
  8. (Argot) Forme d’adresse amicale entre jeunes (tant entre garçons qu’entre filles)
    • On entend également un garçon lancer à une fille « prête moi ton stylo frère ». Ou un frangin demander à la maison à sa petite sœur : « T’as vu le dernier clip de PNL, frère? » — (Vincent Mongaillard, Filles comme garçons, pourquoi nos ados s’appellent tous «frère» !, Le Parisien, 17 juin 2019 → lire en ligne)

Dérivés[modifier le wikicode]

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Traductions à trier[modifier le wikicode]

Hyponymes[modifier le wikicode]

Hyperonymes[modifier le wikicode]

Adjectif [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
Masculin frère
\fʁɛʁ\

frères
\fʁɛʁ\
Féminin sœur
\sœʁ\
sœurs
\sœʁ\

frère \fʁɛʁ\

  1. Choses similaires, souvent avec la même origine. Note d’usage : Utilisé seulement pour les noms masculins.
    • La Tunisie et l’Algérie sont des pays frères.

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]