haquenée

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1360) De l’anglais hackney attesté en 1292 dans un texte latin ; mot emprunté pendant la guerre de Cent Ans. L’ancien français haque (« cheval hongre »), hacquet (« petit cheval ») serait issu de ce mot par dépréfixation et donne haquet.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
haquenée haquenées
(h aspiré)\ak.ne\

haquenée (h aspiré)\ak.ne\ féminin

  1. (Histoire) Cheval ou jument de moyenne taille, que montaient autrefois les dames et qui allait ordinairement l’amble.
    • Un écuyer tenait en main deux chevaux ; l’un des deux était le cheval noir du comte ; l’autre était une haquenée blanche qui m’était destinée. — (Alexandre Dumas, La Dame de Monsoreau, 1846)
    • La pauvre Angélique, un peu rétablie, fut forcée de se remettre à cheval sur l'unique haquenée que possédait le ménage. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
    • Sigognac se voyait tel qu’il s’était quelquefois apparu en rêve, acteur et spectateur d’une action imaginaire se passant dans son château rebâti et orné par les habiles architectes du songe pour recevoir une infante adorée arrivant sur une haquenée blanche. — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
    • — Thérèse, dis-je, on sonne. Donnez-moi ma cravate et allez ouvrir ; ou bien allez ouvrir et, avec l’aide du ciel, vous me donnerez ensuite ma cravate. Mais ne restez pas ainsi, je vous prie, entre ma commode et notre porte comme une haquenée, si j’ose dire, entre deux selles. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 166)
    • Ce n'était plus de l'équitation mais du transport. On leur éduquait des haquenées qui allaient l’amble dans un curieux roulis dont on se demande aujourd'hui comment ces braves dames n'avaient pas, au bout d'une demi-heure, les plus affreux maux de mer. — (Jean La Varende, Le Cheval Roi, Éditions Actes Sud Nature, 2009)
  2. (Sens figuré) Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
  3. (Sens figuré) (Populaire) (Vieilli) Grande femme mal faite et dégingandée.
    • Une grande haquenée, sans poitrine ni cuisses, qui jetait en entrant dans un salon un regard tout autour de la tête et par ce simple moyen attirait à elle la foule des imbéciles et des vaniteux, qui se ruinent pour des femmes qui ne peuvent pas se déshabiller. — (Anatole France, La Pierre gravée dans Crainquebille, Putois, Riquet et plusieurs autres récits profitables, Calmann-Lévy, 1904, page 218)
    • Sans cesse elle hochait son visage un peu d’une haquenée délicate, comme pour le dégager d’une belle chenille de soie, qui descendue en cascade du béguin sur l’épaule la couvrait d’une pèlerine, juste assez pesante pour empêcher qu’on ne s’envolât. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, Le Livre de Poche, page 458)

Dérivés[modifier le wikicode]

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]



Homophones[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]