ineffable

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Date à préciser) Emprunté au latin ineffabilis, composé du préfixe négatif in- et de effābĭlis (« qui peut se dire »), dérivé de for, fari (« dire »).

Adjectif [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
ineffable ineffables
\i.nɛ.fabl\
ou \i.ne.fabl\

ineffable \i.nɛ.fabl\ ou \i.ne.fabl\ masculin et féminin identiques

  1. Qui ne peut pas être exprimé par des paroles.
    • Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
      Et d’ineffables vents m’ont ailé par instants.

      — (Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre)
    • On croit ordinairement, il est vrai, que ce qu'il y a de plus haut, c'est l'ineffable. — (Georg Wilhelm Friedrich Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques)
    • Ils eurent un instant d’anéantissement ineffable, après lequel ils se réveillèrent, l’âme illuminée d’une lumière nouvelle, comme s’ils venaient de sortir des ténèbres. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • Sous le yeux de ses frères en Mars il voulait accomplir, disait-il ce qui jusqu’ici avait été réservé à la puissance d’OG. (Og est la formule algébrique par laquelle les Martiens désignent l’inconnaissable et l’ineffable CELA, la-chose-qui-gît-derrière tous-les-phénomènes, dont ils admettent l’existence. — (Benjamin De Casseres, Arcvad le terrible, traduction de Émile Armand, dans Les Réfractaires, n° 1, janvier 1914)
    • Le délire déporte le tortionnaire : implacable pouvoir, ineffable jouissance de donner la mort. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Et le soir, quand je rentrais de promenade et pensais au moment où il faudrait tout à l'heure dire bonsoir à ma mère et ne plus la voir, il était au contraire si doux, dans la journée finissante, qu'il avait l'air d'être posé et enfoncé comme un coussin de velours brun sur le ciel pâli qui avait cédé sous sa pression, s'était creusé légèrement pour lui faire sa place et refluait sur ses bords; et les cris des oiseaux qui tournaient autour de lui semblaient accroître son silence, élancer encore sa flèche et lui donner quelque chose d’ineffable. — (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, tome 1 : Du côté de chez Swann, Première partie : Combray, 1913)
  2. (Ironique) (Familier) Inqualifiable, inénarrable (en raison de son caractère ridicule).
    • Il y a une bonne demi-colonne de ces ineffables bêtises. — (Paul Thédore-Vibert, La nouvelle France catholique, 1908)


Synonymes[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

Anglais[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

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Adjectif [modifier le wikicode]

ineffable \ˌɪn.ˈɛf.ə.bəl\ sans comparatif

  1. Ineffable.

Dérivés[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]

  • ineffable sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais)