jetable

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1818) Dérivé de jeter, avec le suffixe -able.

Adjectif [modifier le wikicode]

	Singulier	Pluriel
Masculin et féminin	jetable	jetables
Masculin et féminin	\ʒə.tabl\

jetable \ʒə.tabl\ masculin et féminin identiques

Qui peut être jeté, lancé.
- Βέλος, dard, toute arme jetable. — (Claude Lancelot, Jean-Baptiste Gail, Le Jardin des racines grecques, mises en vers français, 6^e édition, Auguste Delalain, Paris, 1818, page 30)
(Marketing) Que l’on jette après usage, sans possibilité de prolonger celui-ci.
- En 1962, la marque Cricket met des briquets jetables à la disposition d’un marché qui ne l’accepte pas tout à fait. — (Philippe Valode, Histoire des grands inventeurs français: du XIV^e siècle à nos jours, Nouveau monde, 2015)
- Jo, qui a coaché Max pendant quatre ans, est « germophobe ». Il ne serre la main à personne, préférant tendre son poing fermé. Il ouvre les robinets avec le coude, enfile des gants jetables avant de prendre un sandwich, […]. — (Géraldine Smith, Vu en Amérique... Bientôt en France, Éditions Stock, 2018)
- Le chiffre a de quoi effarer : si chaque personne en France utilise un masque jetable par jour, cela créera environ 100 000 tonnes de déchets plastiques. — (Professeur Canardeau, Ne plus jeter les masques jetables ?, Le Canard enchaîné, 28 octobre 2020, page 5)
(Sens figuré) Dont on peut se débarrasser à tout moment, précaire.
- J’en suis arrivé à croire, au seuil de la misanthropie, que ce monde est jetable. J’aime insister sur ce mot : « jetable », inventé par les fabricants de rasoirs et de briquets. Je leur reconnais le mérite, à ces margoulins, d’avoir créé un mot bien de notre temps. Il n'est pas jusqu’à cette civilisation qui ne soit « jetable ». — (Marcel Moreau, Monstre, Luneau Ascot, 1986)
- Avant la deuxième édition de ce livre, j’aurai avec une collègue, de façon inouïe, la preuve de la tricherie à la loi Robien, et de la conception du « travail jetable » qui régnait dans cette entreprise de presse. — (Gérard Filoche, Le travail jetable non, les 35 heures oui, Ramsay, 1999)
- Plus on s’éloigne de l’emploi pérenne, plus on se rapproche de l’« emploi jetable » qui conduit inévitablement à l’« individu jetable ». — (Gilles Lecointre, Pour en finir avec l’emploi jetable, L’Archipel, 2011)