kifak

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

De l’arabe كيفك, kifak, forme contractée de كيف حالك ؟,keyfa halok ? (« comment vas-tu ? »). Ce terme est dans l’Orient arabophone l’équivalent du labès interrogatif aux pays maghrébins. La prononciation courante réduit l’ouverture du « a », de sorte qu'on entend moins kifak que kifek.

Interjection [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
kifak kifaks
\ki.fɛk\

kifak \ki.fɛk\

  1. Formule contractée pour dire « ça va ? », « comment vas-tu ? »
    • Hi, Kifak, ça va ? » Le charme de l’accent libanais agit immédiatement. Citoyens du monde, les Beyrouthins, grands voyageurs curieux de tout, se comprennent dans toutes les langues. — (Petit Futé, Beyrouth 2013, Nouvelles éditions de l’Université, Paris, 2013, page 3)
    • Quelques temps plus tard, j’ai la surprise de recevoir un coup de fil : -Allô, kifak Robert ? (Comment ça va Robert ?) Amale… Quelques temps plus tôt, Emile m’a présenté à Nasri Amale, une de ses compatriotes qui réside dans le Val de Marne. — (Robert Montoya, Véronique Anger, Scandales à l’Élysée: des réseaux mafieux corses à l’international terrorisme, de l’affaire des « plombiers » aux otages du Liban, J.-M. Laffont, 2004, page 204)
    • « Kifak », lui dit-il machinalement en lui tapant sur l’épaule. Le « Kifak » libanais résumait en cinq lettres le « comment vas-tu » bien français. — « Ça va », répondit Elie, « comme tu peux le deviner ». Pharès voulait dire par là que les événements du matin lui avaient déplu. — (Pascal Perri, Abdel Rahim Hijazi, Liban: le complot, L’Harmattan, 1988 , page 55)
    • « Allô ! Pourrais-je parler à Achille Boutros ? Achille ! Kifak ? Qu’est-ce que tu deviens, mon salaud ? » J'ai d’abord mis un moment à reconnaître la voix. Et puis, ténu mais déjà douloureux, le souvenir sourd. — (Marie-Reine de Jaham, Le Libanais : roman, A. Michel, 1992, page 16)
    • Mais celui-ci, après un nouveau « Kifak ya habibi ? » (Comment ça va, mon cher ?) lancé à l’homme en treillis qui lui fait signe de passer, la rassure : « S’il y avait la moindre alerte, on ne verrait plus un seul milicien. Ils seraient tous partis se cacher. » — (Hinde Taarji, Les voilées de l’islam, Balland, 1990, page 159)

Traductions[modifier le wikicode]