larme

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : larmé

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Date à préciser) De l’ancien français lairme, lerme, issu du latin lacrima.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
larme larmes
\laʁm\
Larmes (1).
Rogier van der Weyden, Descente de la Croix, XVe siècle (détail).

larme \laʁm\ féminin

  1. Goutte du liquide sécrété par les glandes lacrymales situées à côté de chaque œil.
    • Encore une fois, Dom Juan, je vous le demande avec larmes, et si ce n’est assez des larmes d’une personne que vous avez aimée, je vous en conjure par tout ce qui est le plus capable de vous toucher. — (Molière, Dom Juan, ou le Festin de Pierre, acte IV, scène 5, 1663)
    • Les larmes que ces paupières n’avaient pas senties depuis vingt ans inondent mes yeux lorsque je te contemple. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Le vieillard regarda sa fille avec étonnement. Deux larmes qui roulaient dans ses yeux tombèrent le long de ses joues ridées. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Il se mit à se trémousser sur sa chaise, secoué d’un accès d’hilarité, des larmes dans les yeux […] — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 15)
    • Elle se redressa, longea le bassin qui se dressait au milieu du jardin, prit de l’eau dans ses mains et la porta à ses yeux pour cacher les traces de ses larmes. — (Out-el-Kouloub, « Zaheira », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
    • Cette terrible histoire des Vaudois, dois-je en parler ou m’en taire ? En parler ? Elle est trop cruelle ; personne ne la racontera sans que la plume n’hésite, et que l’encre, en écrivant, ne blanchisse de larmes. — (Jules Michelet, Le Prêtre, la femme, la famille, Chamerot, Paris, 1862 (8e éd.), page 23)
    • Accroche-cœur –
      Aux larmes de cendre,
      elle regarda
      la rouflaquette de l’écrin,
      souvenir
      d’une époque crépusculaire,
      peu avant le début

      de sa chimiothérapie.
      — (Cornéliu Tocan, Chutes microscopiques. 50 micronouvelles illustrées, Créatique, Québec, 2020, pages 13-14)
    • On ne s'intéresse pas assez aux larmes, dont il s'agirait d'écrire la biographie. [...] Goutte à goutte, ruisselantes, creusant des serpentins, chatouillant la joue, longeant le menton puis la glotte [...]. Les larmes du début, les larmes de la fin; celles qui célèbrent, celles qui dénoncent; celles qui saluent, celles qui concluent; celles qui disent l'apaisement, celles qui trahissent l'humiliation. — (Yann Moix, Verdun, Grasset, 2022, p. 245.)
  2. (Par analogie) (Familier) Très petite quantité d’une boisson, généralement alcoolisée.
    • Prenez donc du café, ma chère, une larme seulement. — (Émile Zola, La Mort d’Olivier Bécaille, 1879)
    • Il emplit son verre, corse le vin mousseux d’une larme de cognac ou de quelques gouttes de kummel. — (Jean Pellerin, Sous le règne du débauché, Albin Michel, 1921, page 264)
    • De sa fenêtre, Mme Fournet à une voisine qui est malade :
      – Je vais faire une larme de tilleul pour vous laver le corps.
      — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 271)
    • Il tira son fauteuil vers la porte-fenêtre ouverte. Des enfants jouaient encore dans le square. Il se sentait très bien, très triste. Plus tard, il se versa deux larmes de porto dans le verre doré. — (Philippe Delerm, Il avait plu tout le dimanche, Mercure de France, 1998, page 70)
  3. (Œnologie) Trainées que laisse le vin le long d’un verre, d’autant plus abondantes que sa teneur en alcool est élevée.
  4. (Ornement) Ornement, figurant à peu près une larme, qu’on fait entrer, comme un symbole de tristesse, dans la décoration des catafalques, des mausolées, etc.
    • À gauche est le feu prince, sous un poële de velours noir garni d’une haute frange à torsades et semé de larmes et d’étoiles d’argent, que surmonte un autre coussin sur lequel est déposée une couronne princière, aussi voilée d’un crêpe. — (Anonyme, Funérailles du feu roi Louis-Napoléon Bonaparte et de son fils aîné Napoléon-Louis., Imprimerie de A. Henry, Paris, 1847, page 17)
  5. (Au pluriel) Suc qui coule de certains arbres ou plantes, soit naturellement, soit quand on les taille.
    • J’ai vu, aux premiers jours du printemps, sous les berceaux de pampres qui s’enlacent aux figuiers de l’Adriatique, des matrones, drapées presque à la manière de l’ancienne Grèce, qui recueillaient avec soin dans des fioles ce qu’elles appelaient poétiquement les larmes de la vigne. — (George Sand, Lettres d’un voyageur, Garnier frères, 1847, page 314)

Dérivés[modifier le wikicode]

Synonymes[modifier le wikicode]

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Forme de verbe [modifier le wikicode]

Voir la conjugaison du verbe larmer
Indicatif Présent je larme
il/elle/on larme
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je larme
qu’il/elle/on larme
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
larme

larme \laʁm\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe larmer.
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe larmer.
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe larmer.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe larmer.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif présent du verbe larmer.

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi[modifier le wikicode]

  • larme sur l’encyclopédie Wikipédia

Références[modifier le wikicode]