maltôte

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Du latin médiéval malatota[1] (« impôt, tribut »), apparenté à l’italien maltolto (« pillage, bien mal acquis »), en ancien français maletoute[2],  composé de mal (« mal, mauvais ») et de tolte (« vol, rapine, saisie ») participe passé substantivé de toldre (« saisir, enlever, piller »), du latin tollere (« enlever, soulever »), les variantes mautouste, mautoste, maletoute[1] ou maletote[3] correspondent à celles de tolte.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
maltôte maltôtes
\mal.tot\

maltôte \mal.tot\ féminin

  1. Ancien impôt levé extraordinairement, en France, crée sous Philippe le Bel pour financer la guerre contre les Anglais.
  2. Perception d’un droit qui n’est pas , qui n’est pas légal.
  3. Toute sorte de perception d’impôts.
    • … et les vastes constructions seigneuriales, qui pour être bâties voulaient les profits de la maltôte, ceux des fermes générales, les concussions autorisées, ou les grandes fortunes aristocratiques détruites aujourd'hui par le marteau du Code civil. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
  4. Perception frauduleuse d’un droit.
    • Ce serait à tort que l’on imaginerait que la roture seule s’était occupée de cette maltôte ; elle avait à sa tête de très grands seigneurs. — (Sade, Les Cent vingt journées de Sodome, 1785)
  5. Corps de ceux qui percevaient l’impôt.

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Références[modifier le wikicode]

  1. a et b « maltôte », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. Frédéric GodefroyDictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902 → consulter cet ouvrage (mauthoste)
  3. « maltôte », dans Émile LittréDictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage