mièvrerie

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(1480) mivrerie. (1718) Forme actuelle. Dérivé de mièvre avec le suffixe -erie.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
mièvrerie mièvreries
\mjɛ.vʁə.ʁi\

mièvrerie \mjɛ.vʁə.ʁi\ féminin

  1. Affectation accompagnée de puérilité dans la manière de parler, d’écrire, de peindre.
    • Quand on est un véritable homme, on se tient à égale distance de la fanfaronnade et de la mièvrerie. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
    • Emma, néanmoins, l’en consolait avec des mièvreries de langage, comme on eût fait à un marmot abandonné. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, Michel Lévy frères, Paris, 1857)
    • On va me dire que je n'entends rien à l'art vigoureux, énergique du drame moderne, que les passions fortes et puissantes ne sont pas faites pour les esprits délicats, […], pour ces natures énervées par la civilisation qui ne comprennent que les mièvreries et n'applaudissent qu'aux marivaudages. Soit, nous aimons assez les mièvreries de Corneille, les marivaudages de Molière ou de Racine, voire parfois les petites passions civilisées de MM. Casimir Delavigne, Scribe, Alfred de Musset, […]. — (Alphonse de Calonne, « Les théâtres et les arts », dans la Revue contemporaine, tome 3, Paris, 1852, p. 163)
    • Mièvrerie et sensiblerie sont toujours annonciatrices de malheurs et de désastres. — (Fruttero et Lucentini, La prédominance du crétin, 1988)

Variantes[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]