mâllem
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Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
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Nom commun [modifier le wikicode]
Singulier | Pluriel |
---|---|
mâllem \Prononciation ?\ |
mâllems \Prononciation ?\ |
mâllemîn |
mâllem \Prononciation ?\ masculin (pour une femme, on dit : mâllema)
- (Maroc) (Mauritanie) (Sénégal) Maître-artisan.
- Les artisans, mallemin ou mallmin (mâllem au singulier), dont l’origine demeure incertaine, constituent une catégorie professionnelle qui a en principe l’exclusivité de son art. Ils travaillaient traditionnellement le métal, le cuir et le bois. — (Muriel Devey, La Mauritanie, Karthala Éditions, 2005, page 33)
- Jean Robin (Ad. Sénégal) fut ainsi dépanné un jour par un forgeron maure (un mallem) « qui, alors que je me trouvais en panne dans un village de brousse, parce que la camionnette à gazogène (c’était pendant la guerre) avait un cylindre fendu, le répara à l’aide d’un morceau de théière en étain […]. » — (Bernard Viollier, Les conditions d’exercice du métier, dans La France d’outre-mer (1930-1960), sous la direction de Jean Clauzel, Karthala Éditions, 2003, page 96)
- Ils sont tous d’accord pour dire qu’ils ont vu en Europe des choses bien extraordinaires : des constructions tenant debout par quelque miracle, des voitures marchant toutes seules et ainsi de suite. […]. Ils ne voient en elles que les productions de mâllemîn (maîtres-artisans) particulièrement habiles ou ayant fait un pacte avec les génies, […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 106)
- Les mâllems de Salé leur apprennent à manipuler le bois d’arar et de citronnier dont ils font des colonnettes, de très jolis plateaux à thé (mokhes-si-nia). — (Paul Desfeuilles, Les colonies français: Le Maroc, Éditions Pierre Roger, 1932, page 51)
- Chez tous les Touaregs, les mallems ou forgerons forment une corporation vénérée, dont les membres exercent une haute influence. Les ministres des sultans sont presque toujours des mallems. — (Voyages et découvertes dans l’Afrique centrale par le Docteur Barth, pendant les années 1850, 1851, 1852, 1853, 1854, dans la Revue britannique: Recueil international, sous la direction d’Amédée Pichot, Paris, 1857, 8e série, volume 4, page 132)