nardinamouk

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

De l’arabe يلعن دين أمك, 'īlʿan dīn 'ummek (« maudite soit la religion de ta mère ! »)[1] Ce qui fut aux origines une phrase exclamative est devenu par contraction une simple interjection, et quelquefois une locution interjective, prononcée de manière quelque peu différente en arabe maghrébin : « lān dīn 'umuk » ou « nāl dīn muk ». La forme et l’orthographe sont diverses et souvent fantaisistes. Ainsi lit-on, dans ce qui semble être la première apparition de ce mot sous la plume d'un écrivain français, en 1908: "maaldinoummek"[2], et près d’un siècle plus tard, tantôt "nââ dine al mouk"[3], tantôt "naal din oumek!"[4], ou encore "I naal dine Ima Imatkoum !"[5], forme datant de 1973.

Interjection [modifier le wikicode]

nardinamouk \naʁ.din.a.muk\

  1. Selon qu’elle soit orthographiée en un seul, en deux ou en plusieurs mots, interjection ou locution interjective qui exprime une insulte. Celle-ci traduit la colère, l’agacement.
    • Nardinamouk… J’ai envie de rire mais je sais qu’il n’apprécierait pas. Il arrive ventre à terre. On enfile avec soulagement le couloir des armureries au moment où une lumière s’allume près du secrétariat… Ouf !" — (Jean Gravier, L’Autre femme : D’une onde à l’autre, Société des écrivains, 2013, page 192)
    • Mais rien n’y faisait, nardinamouk ! Le Lycon poursuivait son évangélisation au nez et à la barbe de cette escouade de barbus velus à sourcils méphistophéliques qui rivalisaient de cruauté… — (Albert Champeau, L’Autre femme : D’une onde à l’autre, Société des écrivains, 2013, page 192)
    • Ouh, nardinamouk nom de Dieu, j’ai un de ces maux de bucéphale, comme dirait Alexandre. Ce fut ma première pensée. Et une de ces envies de dormir. Ça, c’était la seconde, et la troisième, une abominable pépie.. — (Alain Raffaëlli, L’Arpenteur du grand ouest, Mon Petit Editeur, 2010, page 385)

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  1. Centre de recherche et d'études en arabe maghrébin, Insultes, injures et vannes en France et au Maghreb, Karthala, page 39
  2. Henry Bataille, Maman Colibri: pièce en quatre actes, L’Illustration, 1904, page 13
  3. Daniel Lemahieu, Djebels, Actes Sud-Papiers, 1988, page 8
  4. Libération du 3 mai 2004, édition électronique
  5. Gilbert Messina, Le repaire d’Alger, Denoël, 1973, page 72