pétrichor

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : petrichor, Petrichor

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Ca. 1966) De l’anglais petrichor, dérivé de ichor (« ichor, sang des dieux »), avec le préfixe petro- (« relatif à la roche ») ; du grec ancien πέτρα, pétra (« pierre ») et de ἰχώρ, ikhốr (« sang, fluide »).

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
pétrichor pétrichors
\pe.tʁi.kɔʁ\

pétrichor \pe.tʁi.kɔʁ\ masculin (Indénombrable)

  1. (Rare) Odeur de la terre après la pluie.
    • Plusieurs mécanismes sur la formation de l’odeur de terre mouillée (pétrichor) lors d’une première pluie après une période chaude et sèche : elle serait due à la volatilisation de substances organiques odorantes (lipides, terpènes, caroténoïdes, etc.) lorsque l’humidité relative de l’atm. atteint la saturation. Liaison possible avec l’origine du pétrole. — (Bulletin signalétique : Sciences de la terre I : Minéralogie, géochimie, pétrographie, volume 28, Centre de documentation du CNRS, 1967)
    • Et les poètes nous ont légué maints substantifs propres à tonaliser les trésors du sinus. Parmi lesquels le « pétrichor » qui suit l’averse et la rosée de l’aube. Suture du singulier nominatif petros, la « pierre » et du terme médical ionien ichor, désignant la sérosité particulière du sang des dieux de la mythologie grecque (différent par nature de celui des mortels), le pétrichor renvoie précisément aux miasmes caractéristiques dégagés par les sols et roches argileuses humectés par la pluie. Le pétrichor serait donc au nez ce que le rouge est à l’œil, accusant au passage la richesse oubliée du spectre des odeurs dont nous jouissions jadis, avant que l’hominisation nous fasse perdre le flair. — (Frédéric Mathieu, Le Miroir aux alouates, Montpellier, 2013)
    • Elle baissa la vitre pour respirer la bonne odeur du pétrichor, une odeur mouillée et noire et qui rappelait la rentrée des classes, une odeur de lendemain et de nostalgie. — (Nicolas Mathieu, Leurs enfants après eux, Actes Sud, 2018)
  2. Liquide huileux sécrété par certaines plantes, puis absorbé par les sols et roches argileux pendant les périodes sèches. Il imbibe également les graines de plantes en période de germination, ce qui permet aux végétaux de mieux supporter les périodes de sécheresse.

Variantes orthographiques[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier le wikicode]