perdre pied

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Date à préciser)  Composé de perdre et de pied.

Locution verbale [modifier le wikicode]

perdre pied \pɛʁ.dʁə pje\ (se conjugue → voir la conjugaison de perdre)

  1. Ne plus trouver le fond de l’eau avec les pieds.
    • Il perdit pied au milieu de la rivière et faillit se noyer.
  2. (Sens figuré) Être dépassé par la situation ; ne plus maîtriser les évènements.
    • Le combat de cette après-midi aurait lieu sur les hauteurs au delà de Vauxrot, vers Terny-Sorny, les Allemands ayant, dit-on, perdu pied sur l'Aisne, et ne pouvant plus, selon toute apparence y revenir. Cependant il est certain qu'ils tiennent toujours bon dans les grottes de Pasly, de Clamecy et de la Perrière. — (Pierre-Louis Péchenard, La grande guerre: le martyre de Soissons (août 1914-juillet 1918), Paris : G. Beauchesne, 1918, page 70)
    • Vous perdrez pied au début, puis maîtriserez bien vite la situation. — (journal Sud Ouest, édition Charente-Maritime, 26 août 2023, page 36)
  3. (Sens figuré) (Familier) Ne plus savoir où l’on en est ; se décontenancer.
    • Du reste, dans ma vie d’homme, je n’ai plus guère retrouvé ces angoisses sans cause connue et doublées de cette anxiété de ne pas comprendre, de se sentir perdre pied toujours dans les mêmes insondables dessous ; je n’ai plus guère souffert sans savoir au moins pourquoi. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
    • Dans ce labeur de forçat, dans ce qui eût été, pour tout autre, un délire épuisant, il ne perd pas pied une seule minute. Il conserve, intacte, la maîtrise de son cerveau. — (Octave Mirbeau, La Mort de Balzac, 1907)
    • Henri Fagerolle, jeté brusquement dans une sorte de tourbillon irrésistible, avait entièrement perdu pied. Il se laissait glisser, ballotter, secouer dans les remous d’une existence qui ne lui accordait aucun répit. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 88)
    • Ajoutez que dès les premiers pas, on risque de perdre pied dans la littérature myrmécophile. Elle est aussi abondante que la littérature apicole […]. — (Maurice Maeterlinck, La Vie des Fourmis, Paris : bibliothèque Charpentier - Fasquelle Editeurs, 1930, page 11)
    • Il fallait encore gagner du temps mais, cette fois, je perdis pied :
      – Hein, dis donc, hé ! au fait, le moine maudit, qu'est-ce qu'il glandait, ce nase, ce radis noir, ce foutu ratichon ?
      — (Frédéric-H. Fajardie, « Panne sèche », dans Chrysalide des villes, Paris : Manitoba-les Belles lettres, 1999)

Antonymes[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]