prendre possession

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

 Composé de prendre et de possession.

Locution verbale [modifier le wikicode]

prendre possession \pʁɑ̃.dʁə pɔ.sɛ.sjɔ̃\ ou \pʁɑ̃.dʁə pɔ.se.sjɔ̃\ transitif indirect — (se conjugue → voir la conjugaison de prendre) — Note : Il est suivi généralement de la préposition de.

  1. Entrer en jouissance d’un bien, par achat ou par héritage.
    • Ils prirent possession du chalet et elle descendit au village les approvisionner en junk-food à prix d'or : frites au four, nuggets surgelés, glaces, sauces samouraï, ketchup et mayonnaise. — (Thierry Vimal, Au titre des souffrances endurées, chap. 5 : Pour votre fils, aucun souci, Éditions Le Cherche-Midi, 2022)
  2. (Par extension) Accaparer.
    • Evans prend possession de l’unique lit et s’y fourre entre deux édredons, tandis que je monte mon lit de voyage et m’y enroule dans mon plaid. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 94)
    • Mais nos clercs entendaient que le favorisé prît possession du disgracié, le réduisît en esclavage, comme fait l’homme pour l'animal dont il veut qu’il le serve, […]. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, page 31)
  3. (Par extension) Venir occuper un lieu par la force ou la contrainte.
    • Quant aux citoyens de Tours, ils accueillirent pacifiquement le général gallo-romain, qui prit possession de la place au nom du roi Sighebert. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 2e récit : Suites du meurtre de Galeswinthe — Guerre civile — Mort de Sighebert (568-575), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
    • On l’expulsa de sa jolie cabine,dont le personnage à tête d’oiseau reprit possession, jurant entre ses dents et réemménageant ses cuirs à rasoir, ses tire-bottes d’aluminium, ses brosses, ses miroirs et ses pots de pommade. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 170 de l’édition de 1921)
    • (Par hyperbole)Pendant qu'on décharge mes bêtes, je me précipite vers la grotte fraîche et ombreuse où jaillit la source et j’en prends possession pour le reste de la journée. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 256)

Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]