prendre son vol
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
Locution verbale [modifier le wikicode]
prendre son vol \pʁɑ̃dʁ sɔ̃ vɔl\ intransitif — (se conjugue → voir la conjugaison de prendre)
- S’élever dans l’air.
- (Sens figuré) Commencer à faire carrière, à réussir, en parlant d’une personne ou d’une de ses créations.
Quel bonheur, que d'échapper au prosaïsme de la vie habituelle, aux obligations sociales, à la routine des mêmes habitudes, pour prendre son vol vers les bords presque inconnus de la mer Caspienne !
— (Adèle Hommaire de Hell, Voyage dans les steppes de la mer Caspienne et dans la Russie méridionale, 1860)- Était-ce donc la mort, ce singulier état de torpeur, cette chair frappée d’immobilité, tandis que l’intelligence fonctionnait toujours ? Était-ce mon âme qui s’attardait ainsi dans mon crâne, avant de prendre son vol ? — (Émile Zola, La Mort d’Olivier Bécaille, G. Charpentier, 1884)
- Mais le diable a soufflé là-dessus, de son haleine fiévreuse et empestée, et les pires billevesées ont pris leur vol. L’homme a inventé les dieux et il a créé l’amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
— Il faut aux mots, pour qu’ils prennent leur vol, la langue qui a été leur nid. Dans une autre, ils perdent leurs ailes.
— (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
Synonymes[modifier le wikicode]
Traductions[modifier le wikicode]
Prononciation[modifier le wikicode]
- France (Lyon) : écouter « prendre son vol [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « prendre son vol [Prononciation ?] »