prunelle

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Date à préciser) Dérivé de prune, avec le suffixe -elle.

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
prunelle prunelles
\pʁy.nɛl\

prunelle \pʁy.nɛl\ féminin

  1. (Botanique) Sorte de petite prune sauvage et âpre, fruit du prunellier (Prunus spinosa L.). → voir plosse
  2. (Boisson) Liqueur faite avec ce fruit.
    • Les infirmiers partirent, non sans que Mme Maigret les eût régalés d’un verre de prunelle qu’elle préparait elle-même lorsque, l’été, elle passait les vacances dans le village d’Alsace dont elle était originaire. — (Georges Simenon, Pietr-le-Letton, Fayard, 1931, réédition Le Livre de Poche, page 217)
    • Dans la vie, monsieur Spitzweg ne supporte pas les alcools blanc. Mais dans les pages de Simenon, la prunelle est digeste, légère – c’est juste la prunelle des instants. — (Philippe Delerm, Il avait plu tout le dimanche, Mercure de France, 1998, page 37)
  3. (Anatomie) La pupille de l’œil, ou bien la pupille entourée de l’iris, le tout formant un disque de couleur distinct du blanc de l’œil, qui s’oriente vers ce qu’il fixe du regard.
    • Bithies, sorcières fameuses chez les Scythes. Pline dit qu’elles avaient le regard si dangereux, qu’elles pouvaient tuer ou ensorceler ceux qu’elles fixaient. Elles avaient à l’un des yeux la prunelle double, l’autre prunelle était marquée de la figure d’un cheval. — (Collin de Plancy, 1863, Dictionnaire infernal (6e édition), « Bithies »)
    • l’œil, dont la foiblesse ne pouvant supporter le trop grand éclat de la lumière de l’air, la prunelle se resserre, devient fort petite, et par-là perd beaucoup de sa force ; mais au contraire, dans les lieux sombres, la même prunelle s’élargit, et acquiert de la force à proportion de son étendue : ce qui fait qu’elle reçoit beaucoup de lumière, et qu’on peut voir des objets qu’on ne pouvoit distinguer auparavant lorsqu’elle étoit resserrée. — (Leonardo da Vinci, Traité élémentaire de la peinture, Deterville (édition 1803), Chapitre 110 : Pourquoi on ne peut distinguer la couleur et la figure des corps qui sont dans un lieu qui paroît n’être point éclairé)
    • PUPILLE, […] qui signifie la même chose que ce qu’on appelle communément prunelle, est une petite ouverture dans le milieu de l’uvée & de l’iris de l’œil, à-travers de laquelle les rayons de lumiere vont se briser dans le crystallin, & de-là se peindre sur la rétine & former ainsi la vision. — (Louis de Jaucourt, 1751, L’Encyclopédie (1re édition), « PUPILLE »)
    • M. Petit avoit promis de parler un jour […] de l’excentricité naturelle de la prunelle au centre de l’iris dont parle Galien sous le titre de mutatio pupillæ de loco ; & de l’accidentelle, dont parle Arnaud de Villeneuve ; mais M. Petit n’a point exécuté ces deux promesses. — (Louis de Jaucourt, 1751, L’Encyclopédie (1ère édition), « PRUNELLE »)
    • En ce qui concerne la prunelle, ou la pupille, elle n’est autre chose que l’ouverture transversalement elliptique dans le cheval, comme dans tous les animaux herbivores, percée dans le milieu de la cloison qui résulte de la portion flottante de la choroïde, c’est-à dire, de l’uvée & de l’iris. — (Amilhon & Thorel, 1786, Cours complet d’agriculture, « ŒIL »)
    • Comme la lune au fond du lac qui la reflète,
      Votre prunelle, où brille une humide paillette,
      Au coin de vos doux yeux roule languissamment ;
      — (Théophile Gautier, La Comédie de la Mort, 1838, À deux beaux Yeux)
    • Ces limpides bassins, quand le jour s’y reflète,
      Ont comme la prunelle une humide paillette ;
      Et ce sont les yeux bleus, au regard calme et doux,
      Par lesquels la montagne en extase contemple,
      Forgeant quelque soleil dans le fond de son temple,
      Dieu, l’ouvrier jaloux !
      — (Théophile Gautier, 1845, España, Les Yeux bleus de la montagne)
    • M. Lacarelle relevait ses longues moustaches gauloises et roulait ses prunelles de faïence bleue — (Anatole France, 1897, L’Orme du mail, Chapitre XI)
  4. (Désuet) (Textile) Sorte d’étoffe.
    • Chaussée de brodequins en prunelle, de bas de soie gris, armée d’une robe en magnifique levantine, les cheveux en bandeau sous une très-jolie capote en velours noir doublée de satin jaune, Lisbeth alla rue Saint-Dominique par le boulevard des Invalides, en se demandant si le découragement d’Hortense lui livrerait enfin cette âme forte, et si l’inconstance sarmate, prise à l’heure où tout est possible à ces caractères, ferait fléchir l’amour de Wenceslas. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
    • Il […] jouissait peut-être plus qu’elle des œillades que les curieux lançaient sur ses petits pieds chaussés de brodequins en prunelle puce, […]. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Madame Brignolin était charmante : un peu décolletée, avec une écharpe à raies bleues, des bottines prunelles, et elle sentait bon — mais bon ! — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

  • France (Nancy), avec schwa diacritique (<◌ᵊ>) : écouter « prunelle [pʁy.nɛlᵊ] »

Voir aussi[modifier le wikicode]

  • prunelle sur l’encyclopédie Wikipédia

Références[modifier le wikicode]

Gallo[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

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Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
prunelle prunelles
\Prononciation ?\

prunelle \Prononciation ?\ féminin (graphie ABCD)

  1. (Botanique) Prunelle.

Synonymes[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  • Régis Auffray, Le Petit Matao, Rue des Scribes, 2007, 1000 pages, ISBN 978-2-90606464-5, page 871