péter

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Peter, Péter, peter, pêter

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Date à préciser) Dénominal de pet. Dérivé de pet, avec le suffixe -er.

Verbe [modifier le wikicode]

Péter (1)

péter \pe.te\ intransitif ou transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se péter)

  1. (Intransitif) (Populaire) Rejeter un gaz par l’anus. Faire un pet.
    • […] dans la rue on emmenait en fourrière le fiacre abandonné 3 269 dont le cheval péta tout le long du chemin qu’il parfuma de façon nauséabonde. — (Guillaume Apollinaire, Les Onze Mille Verges, chap. 2)
    • On m’a raconté qu’un homme que j’ai connu, et qui s’est suicidé, se rappelait avoir conçu, dès sa première enfance, une haine irrémissible à l’égard de son père, du jour qu’il l’avait entendu péter. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 88)
    • Parfois, je me levais pour aller rajouter
      Une bûche sinon le feu sans moi mourait
      Le très vieux braque hongrois pétait assidûment
      C’était à peu près tout comme incident marquant.
      — (François Morel, Fumoir anglais, 2006)
    • C’est comme une femme qui passe son temps à critiquer son mari (il n’est pas gentil, il pète au lit, il est brusque, il ne s’intéresse pas aux enfants, il ne me dit jamais que je suis belle...), mais qui ne veut pas divorcer parce qu’elle l’aime ! — (Richard Martineau, Monarchie: pas faciles à suivre, les Québécois..., Le Journal de Québec, 4 février 2021)
  2. (Intransitif) (Populaire) Se casser, se briser avec bruit, exploser.
    • Le ballon a pété.
  3. (Intransitif) (Sens figuré) (Populaire) Exploser.
    • Tout le monde était énervé, ça a fini par péter.
  4. (Intransitif) (Populaire) Se rompre brusquement, se casser.
    • Le pont a pété quand ils sont passés dessus.
    • — C’est pas tout ça !... Vous avez... On a parlé contre ma sœur : pour cette fois, passe ! Si l’on recommence je prendrai le mauvais diseur, qu’il soit Pierre ou Paul, dissident ou catholique ou protestant, ami ou inconnu ou ennemi... je le prendrai et je le promènerai les jambes en l’air jusqu’à ce que sa tête en pète ! Salut ! — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
  5. (Transitif) (Populaire) Casser, briser.
    • J’ai empoigné le frêle poteau de la tente, et je le secoue, avec précaution, car je ne me consolerais pas si je le faisais péter, leur bout de bois ! — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, collection Le Livre de Poche, page 13)
    • Avant de mourir, je voudrais péter la gueule à un architecte, n’importe lequel, au hasard. — (Marie Desplechin, Trop sensibles, Éditions de l’Olivier, 1995)
    • Il a pété ma télé hier soir.
    • On dit que pétrir, c’est modeler
      Moi je dis que péter, c’est démolir.
      — (Stupeflip, « L.E.C.R.O.U. », extrait de l’album Stupeflip, 2003)
  6. (Pronominal) (Populaire) Se casser quelque chose.
    • Je me suis pété la jambe au ski.
  7. (Pronominal) Avoir un accident.
  8. (Transitif) (Argot policier) Arrêter.
  9. (Transitif) (Argot) Péter une roteuse : déboucher une bouteille de champagne.
    • Depuis que la noce avait embarqué, ils avaient fait péter six fois la rôteuse… — (Jacques Sallin, Tango barbare, Éditions Publibook, 30 septembre 2011)
  10. (Familier) Apporter, rapprocher, faire ce qui est attendu.
  11. (Nouvelle-Calédonie) (Familier) Faire[1].
    • Péter une douche.
    • Péter un coup de pêche.
  12. (Nouvelle-Calédonie) (Familier) Aller quelque part rapidement.
    • On pète à Bourail ou quoi[1] ?

Synonymes[modifier le wikicode]

Dérivés[modifier le wikicode]

Proverbes et phrases toutes faites[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Traductions à trier[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]


Homophones[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi[modifier le wikicode]

  • Utilisation artistique : He-gassen sur l’encyclopédie Wikipédia
  1. a et b Christine Pauleau, Le français de Nouvelle-Calédonie, EDICEF, 1995, ISBN 9782841290239, page 115