se faire ramasser

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

→ voir ramasse et ramasser, du latin ramus (« rameau »), donnant « fouet ».

Locution verbale [modifier le wikicode]

se faire ramasser \sə fɛʁ ʁa.ma.se\

  1. (Québec) Se faire réprimander. se faire corriger (au fouet : « verge à ramasser » (Lettres de Victor Hugo à George Sand))
  2. (Mont-Cenis) Se faire porter en ramasse par des marrons.
    • Traîner dans une ramasse. On sait que, quand les neiges ont comblé les creux et mis sur le même niveau toutes les inégalités de la pente qui va du haut du mont Cenis jusqu’à Lanslebourg, les voyageurs descendent cette pente en cinq ou six minutes sur un traîneau qu’un seul homme assis devant le voyageur dirige avec une hardiesse et une habileté tout à fait extraordinaire ; cette manière d’aller s’appelle « se faire ramasser ». — (Horace Bénédict de Saussure, Voyage dans les Alpes, tome V, page 92, dans Pougens)

Synonymes[modifier le wikicode]

se faire réprimander (1)

→ voir se faire appeler Arthur

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Moyen français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Attesté dès le XVe/XVIe siècle dans la littérature française.

Verbe [modifier le wikicode]

se faire ramasser *\Prononciation ?\

  1. (Alpes) Être porté par des marrons dans une luge ou chaise appelée ramasse, au Mont-Cenis.
    • A un endroit appelé « La Ramasse » ils voient des voyageurs venant de l’Italie qui se font ramasser, c’est à dire, sur le hault la montaigne y a hommes avec chaires esquelles l’on se met et assiet, l’un d’iceux va devant par les lieux les plus plus droicts et precipitans, lequel cousle sur sur la neige ainsy que l’on faict sur la glace [...] — (Nicolas Audebert, 1574, « Voyage en Italie », cité par : Rosanna Gorris Camos, Les montagnes de l’esprit: imaginaire et histoire de la montagne à la Renaissance, 2005)
    • Je passai la montée du Mont Cenis, moitié à cheval , moitié sur une chaise portée par quatre hommes et quatre autres qui les refraîchissaient. Ils me portaient sur leurs épaules. La montée est de deux heures, pierreuse et mal aisée à chevaux qui n'y sont pas accoutumés, mais autrement sans hasard et difficulté : car la montagne se haussant toujours en son épaisseur, vous n'y voyez nul précipice ni danger que de broncher. Sous vous, au dessus du mont , il y a une plaine de deux lieues, plusieurs maisonnettes, lacs et fontaines, et la poste ; point d'arbres. ou bien de l'herbe et des prés qui servent en la douce saison. Lors, tout était couvert de neige. La descente est d'une lieue, coupée et droite, où je me fis ramasser à mes mêmes marrons et de tout leur servie à huit, je donnais deux écus. Toute fois le seule ramasser ne coûte qu'un teston; c'est un plaisant badinage mais sans hasard aucun et sans grand esprit ; nous dînames à Lanebourg , deux postes, qui est un village au pied de la montagne où est la Savoie.— (Michel de Montaigne, Journal de Voyage en Italie par la Suisse et l'Allemagne, en 1580 et 1581.)