sous-verge

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(XVIIIe siècle) De verge, parce que le cheval se trouvait sous le fouet (la verge), tenu dans la main droite du postillon ; avec le préfixe sous-.

Nom commun [modifier le wikicode]

Invariable
sous-verge
\su.vɛʁʒ\

sous-verge \su.vɛʁʒ\ masculin

  1. Dans un attelage, cheval de droite qui ne porte pas de cavalier.
    • Le diamètre du cercle décrit par la roue extérieure est en général de 1m,50 plus petit que celui du cercle décrit par les sous-verge. — (Commandant Mazé, Artillerie de campagne en France, J. Corréard, Paris, 1845, page 214)
    • Vendredeuil flanque un coup de botte à son sous-verge qui tire au renard et me demande, après avoir bâillé comme le crapaud d’un jeu de tonneau :
      — Sais-tu pourquoi les kilomètres ont quinze cents mètres en Tunisie ?…
      — (Georges Darien, Florentine, in La Revue indépendante n°39 (janvier 1890))
    • Le maréchal des logis était là, campé fièrement sur son cheval, à la gauche du conducteur de devant, un bel homme blond, Adolphe, qui montait un porteur solide, une bête alezane, admirablement accouplée avec le sous-verge trottant près d’elle […]. — (Émile Zola, La Débâcle, 1892.)
  2. (Familier) Subordonné, subalterne.
    • – Laisse ton sous-verge emmener tes poilus et amène-toi manger un poulet. — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, collection Le Livre de Poche, page 21)
    • M’engageriez-vous votre parole que votre premier acte, en y arrivant, n’a pas été de vous précipiter au ministère des Affaires étrangères, chez votre M. Alexandre Ribot, ou chez son sous-verge, M. Combelux ? — (Pierre Benoit, Flamarens, Albin Michel, 1959)
    • Cette vache de Florimond non seulement s’est fait escorter de ses sous-verges (curieux, ce mot-là : sous-verge. Analysez-le et vous verrez combien il dit parfaitement ce qu’il veut dire), de ses sous-verges, donc, Grégoire et Fabre, des bourres que je connais et qui me connaissent, mais il est passé au commissariat de quartier où il a raflé un brelan de guignols et un civil qui ne dépare pas le lot, chien de commissaire quelconque. — (Léo Malet, L’envahissant cadavre de la plaine Monceau, 1959, chapitre premier)

Traductions[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]