taiseux

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Date à préciser) → voir taire

Adjectif [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
Masculin taiseux
\tɛ.zø\
Féminin taiseuse
\tɛ.zøz\
taiseuses
\tɛ.zøz\

taiseux \tɛ.zø\

  1. (Régionalisme) Peu bavard, qui parle peu.
    • En 2005, les salariés des Aciéries de Ploërmel, des Bretons têtus et taiseux qui se font un peu violence pour raconter leur histoire, ont repris leur entreprise en redressement judiciaire sous forme de Scop (société coopérative de production). — (« La coopérative, une solution en acier », L’Usine nouvelle, no 3 176, 21 janvier 2010)
    • On dit du Vosgien qu’il est mi-homme mi-sapin, pour moquer son caractère taiseux et sa rudesse. — (Philippe Claudel, Parfums, Sapin, Stock, 2012)
    • Du genre taiseux, visage grave, elle raconte trois ans de chômage et une équation impossible : payer 550 euros de loyer en n’en gagnant 300. Puis une nouvelle vie, collective cette fois, qui l’a aidée à relever la tête. — (Alexia Eychenne, « Espagne : dans ce squat andalou, des femmes “sans lumière, sans eau, et sans peur” », rue89.nouvelobs.com du 12 février 2014)
    • Fille unique, entourée d'adultes aimants dont un père qui lui transmet son goût de la lecture et des oncles qui l'emmènent à la pêche, Liv Maria reçoit toutefois une éducation rudimentaire de sa mère, plutôt taiseuse. — (Nuit blanche, n° 162, printemps 2021, page 44)
    • La pays de la marche des chats dans la nuit, un pays blessé, secret et taiseux où tout se savait, où l’on se réjouissait des malheurs des autres, où l’on vous abordait de loin avec défiance. — (Emmanuel de Waresquiel, Voyage autour de mon enfance, Tallandier, 2022, page 24)

Antonymes[modifier le wikicode]

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier et pluriel
taiseux
\tɛ.zø\

taiseux \tɛ.zø\ masculin (pour une femme, on dit : taiseuse) singulier et pluriel identiques

  1. (Régionalisme) Personne peu bavarde, qui parle peu.
    • Bien qu’accoutumé à la lourde musique du rituel des hommes, Adamsberg comprenait que la conversation des Normands, conformément à leur réputation, était plus ardue qu’ailleurs. Des taiseux. Ici, les phrases peinaient, prudentes, soupçonneuses, tâtant le terrain à chaque mot. On ne parlait pas fort, on n’abordait pas les sujets de plein fouet. On tournait autour, comme si poser directement un sujet sur la table eût été aussi indélicat que d’y jeter une pièce de boucherie. — (Fred Vargas, Dans les bois éternels, Éditions Viviane Hamy, 2006, chapitre 8)
    • Pour aggraver son statut subalterne dans le ménage, Charles, comme Glaoda, était un taiseux : nul n’avait pu lui arracher un récit sur sa guerre comme fusilier marin à Dixmude et dans la Somme, ni sur la croix de guerre que lui avait, dès septembre 1914, value sa conduite. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 60)
    • Quand chez d’autres c’est un monologue qui n’en finit pas et ne vaut que par le flux continu qui se répand et soulage celui qui parle, ou alors simplement il s’en régale et celui d’en face qui l’écoute et a la même faim n’a qu’à faire abstinence, quand d’autres font irruption et déversent à vos pieds les tonnes dont ils sont excédentaires, comme devant les grilles de la sous-préfecture, les revendications en moins, quand ils vous parlent et vous pourriez être n’importe quoi de vivant ou non, n’importe quelle surface réfléchissante, ils parleraient pareil, Jean-Yves lui a une façon d’occuper le terrain qui vous soulage de devoir le faire, et en même temps vous interpelle, et bizarrement toujours ce qu’il dit vous concerne, et quand l’intérêt baisse, d’instinct il redresse la barre, il a un savoir-faire pour ça, si bien qu’au final c’est le compagnon idéal des timides, des taiseux, et des jours de blues. — (Élisabeth Filhol, La Centrale, 2010, pages 65-66)
    • C’était vraiment un taiseux – l’une de ces personnes rares qui ne parlent que quand elles ont quelque chose d’intéressant à dire. C’était peut-être ses origines hongroises. — (Jonathan Coe, Billy Wilder et moi, traduction Marguerite Capelle, Gallimard, 2020, page 164)

Synonymes[modifier le wikicode]

Antonymes[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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