trempure

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Nom 1) Le mot a subi beaucoup de transformation. Originellement, on a le latin temperare (« combiner, régler, équilibrer »). Le mot s’est transformé en l’ancien français attempreoire (« dispositif de réglage pour un moulin ou une charrue ») (1300), et attemprure vers (1389). Il prend durant le moyen français la forme temprure dès (1392) et la conservera longtemps. La forme actuelle du mot est issue d’une métathèse qui a déplacé le r.

(Nom 2) Du verbe tremper avec le suffixe -ure. Cette pluie est appelée ainsi car elle est très pénétrante dans un sol sec.

Nom commun 1 [modifier le wikicode]

Singulier	Pluriel
trempure	trempures
\tʁɑ̃.pyʁ\

trempure \tʁɑ̃.pyʁ\ féminin

Appareil qui sert à monter ou descendre de manière précise la meule mobile d’un moulin.
- La trempure eſt une pièce de bois de cinq à ſix pouces de gros & d’environ neuf pieds de long, qui fait l’effet d’une baſcule ou d’un levier ; il ſert à hauſſer et baiſſer le palier à volonté. La trempure traverſe ſous le plancher des meules, & reçoit dans l’un de ſes bouts une pièce de fer debout, qu’on nomme épée de la trempure, qui paſſe à travers d’une des braies. À l’autre bout de la trempure eſt attachée une corde qui va s’arrêter à côté de la huche, & qu’on charge d’un poids par le moyen duquel on ſoulève cette trempure. Quand on tire ce poids, on ſoulève la braie qui porte le palier, & l’on écarte ainſi plus ou moins la meule courante. — (Charles-Joseph Panckoucke, Clément Plomteux, Encyclopédie méthodique : Arts et métiers mécaniques, édité chez Panckoucke libraire, 1788, page 44)
- Le pivot ou bout inférieur de l’arbre de fer, poſe ſur un pas enchâſſé dans un pal ou palier, appuyé ſur deux braies ſupports ; le palier ſe hauſſe ou ſe baiſſe à volonté, par le moyen d'une trempure ou baſcule adaptée à l’une des deux braies. — (Edme Beguillet, César Buquet, Manuel du meunier et du charpentier de moulins, ou, Abregé classique du traité de la mouture par économie : orné de gravures en taille douce, et rédigé sur les mémoires du sieur César Buquet, édité Chez Panckoucke Librairie, 1775, page 5)