zendik

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(Date à préciser) De l’arabe زنديق, zendiq (« libertin, coquin »), lui-même dérivé du moyen-persan زَنْدِ كِرَايْ, zend kéray[1], doctrine d’une secte zarathoustrienne du temps des Sassanides, laquelle tenait à une interprétation allégorique de l’Avesta (zend = "interprétation")[2].

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
zendik zendiks
\zɛn.dik\

zendik \zɛn.dik\ masculin

  1. (Péjoratif) Libertin, hérétique, et par extension coquin.
    • Les musulmans appellent zendik, (au pluriel zénâdek'a) celui qui a les dehors de la religion , sans en croire les principes et les dogmes, ou plutôt encore celui qui, systématisant et philosophant les données dogmatiques, théologiques et sociales de la religion, et en faussant l'esprit et les intentions premières, constitue ou cherche à constituer une foi et une religion de rationalisme. — (Khalil Ibn-Ishak, Précis de jurisprudence musulmane ou principes de législation …, Volume 5, Paris, Imprimerie Nationale, 1852, page 560)
    • Un point remarquable de la doctrine des zendik est qu’ils soutenaient le dogme de la métempsycose ou transmigration des âmes. La loi musulmane condamne tout simplement à mort le zendik; elle lui accorde trois jours de réflexion, et si, le troisième jour accompli, l'impie n'abjure pas ses erreurs et n'entre pas dans le cercle orthodoxe de l'islamisme, cet impie est publiquement décapité par le sabre. — (Nicolas Perron, Femmes arabes avant et depuis l’islamisme, Paris, Alger, 1858, page 513)
    • Les habitants, Turcs d’origine, sont ou mages adorateurs du feu, ou Zendik (manichéens, athées). Leur roi réside dans une grande ville fermée par douze portes de fer. La population professe les croyances des Zendik. — (Société d’auteurs, Journal asiatique ou recueil de mémoires, sixième série, tome 5, Paris, 1865, page 267)
    • Térébinthe, en montant aux cieux, avait laissé pour héritage les livres sacrés qui renferment la vraie doctrine. Le jeune Cubric se nourrit de la méditation de ces livres ; il s’en appropria toute la substance. L’Esprit-Saint descendit enfin sur lui dans sa plénitude, et, ce jour-là, l’ancien esclave fut transformé en Manachem. Il apparut comme la sagesse de Dieu même. Les Persans, dont il combat les superstitieuses croyances, l’appellent parfois le Zendik, l’impie… — (Joseph Épiphane Darras, Jean François Bareille, Histoire générale de l’Église depuis la Création jusqu’à nos jours, Tome 8, Paris, 1866, page 497)

Traductions[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  1. Zendik d’après lisan al-arab sur baheth (portail lexicographique de l’arabe)
  2. Le monde oriental, Volumes 5 à 6, A.B. Lubdequistska Bokhandeln, 1912, p. 215