écheveler

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Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

De l’ancien français escheveler, dérivé de chevel, avec le préfixe es- et le suffixe -er, → voir cheveu. (Vers 1050) eschevelede (participe passé féminin singulier).

Verbe [modifier le wikicode]

écheveler \e.ʃə.və.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’écheveler)

  1. Ébouriffer les cheveux de quelqu’un.
    • Pardonnez mes références vieillottes, mais je lui souhaite d’acquérir la verve et l’aplomb d’un Daniel Johnson père, lui qui échevelait le panache d’un Jean Lesage! — (Gilles Proulx, Le dernier été tranquille de Paul St-Pierre Plamondon avant l’âpre combat, Le Journal de Québec, 26 juillet 2023)
  2. (Sens figuré) (Plus rare) Agiter l'extrémité de quelque chose.
    • Une froide pluie, mêlée de neige, tombait à torrents, et l'ouragan redoublait de fureur, en échevelant la crête des lames. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
    • Souvent, je vois entrer dans ma chambre, encore éventée de ces lueurs spectrales et de ces grappes de tonnerres qu’échevèlent dans Paris les camions des Halles, je vois entrer, et pas plus tard qu’hier, quelque camarade ou quelque collègue, journaliste ou poète, qui me demande, qui me somme parfois de lui donner quelques lumières sur ma façon de travailler. — (Léon-Paul Fargue, Le Piéton de Paris, Gallimard, 1939)
  3. (Pronominal) Devenir échevelé.
    • Miette arrivait tout essoufflée, traversant les chaumes ; dans sa course, les petits cheveux de son front et de ses tempes s’échevelaient ; elle prenait à peine le temps de poser sa cruche ; elle se penchait, rouge, décoiffée, vibrante de rires. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
    • Graduellement, l’infernale parade s’accentua, se débrida toute, s’échevela, devint un galop effrené, où les hommes hurlaient comme des démons, où les bêtes écumaient, ruaient, faisaient voler l’humus avec les étincelles, où s’entre-choquaient les sabres, où pétaradaient les coups de carabines, dans une étourdissante fantasia des steppes. — (Louis Dumur, Dieu protège le tsar !, Albin Michel, 1927, page 195)

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Prononciation[modifier le wikicode]