égayer
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
- (Date à préciser) De gai qui s’orthographiait aussi (et se prononçait) gay ou gaya, dans l’aragon et le pays toulousain (le gay savoir, la gaya ciencia)
Verbe [modifier le wikicode]
égayer \e.ɡɛ.je\ ou \e.ɡe.je\ transitif ou intransitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’égayer)
- Rendre gai.
- Et, pour égayer le voyage, les chansons bientôt fusèrent d’elles-mêmes. Les notes joyeuses retentissaient au loin sur la terre nue […] — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Égayer la conversation.
- Il faut faire ce qu’on pourra pour égayer ce malade.
- Tâchez de vous égayer l’esprit.
- Il faut s’égayer un peu.
- Égayer son deuil, commencer à porter un deuil moins sévère.
- (Jardinage) Rendre moins touffu, éclaircir les branches.
- Égayer un arbre.
- (Sens figuré) Rendre agréable ; répandre certains ornements.
- Il était entièrement vêtu de casimir noir, ainsi qu’il convient à un notaire. Mais comme on se trouvait au plus fort de l’été, M. Bernard avait cru pouvoir égayer sa tenue sévère d’une ombrelle d’alpaga blanc. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
Une tête de félin venait d’apparaître entre les deux buissons. Une tête effilée, d’un dessin exquis, à la peau claire égayée de taches fauves, mais dont les babines se retroussaient sur des crocs redoutables et dont la gorge était toute frémissante d’un grondement meurtrier.
— (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)- Dès le Ve siècle avant J.-C., les Grecs n’hésitent pas à égayer leurs poteries de quelques représentations (claires) de godemichés. — (Catherine Mallaval, « Préhistoires de cul », dans Libération du 24 décembre 1996)
- (Pronominal) Devenir gai.
- — Au printemps les sous-bois se tapissent des fleurs de Caltha palustris, Ranunculus Ficaria, Prímula elatíor dont la jaune monotonie s’égaie du bleu des Glechoma hederacea et Viola silvestris. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 149)
- (Pronominal) Prendre du plaisir.
- S’égayer sur le compte de quelqu’un, s’égayer à ses dépens, se permettre des plaisanteries sur son compte.
- — On n’a pas épargné le bois, dit la voix enrouée d’un croque-mort. La boîte est trop longue.
— Eh bien ! il y sera à l’aise, ajouta un autre en s’égayant. — (Émile Zola, La Mort d’Olivier Bécaille, 1879) - J’imagine une accueillante maîtresse de maison qui tient tête à ses hôtes dans le boire et le manger, et s’égaie de leurs plaisanteries risquées sans que Daniel-Albert Adriansen, son mari, ait trop à craindre des foucades de cette honnête femme. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 63)
Synonymes[modifier le wikicode]
- pronominal
Dérivés[modifier le wikicode]
Apparentés étymologiques[modifier le wikicode]
Traductions[modifier le wikicode]
Rendre gai (1)
- Anglais : amuse (a person) (en), divert (a person) (en) ; brighten up (an event) (en), cheer up (en)
- Arabe : أسَرّ (ar), أفْرَحَ (ar)
- Catalan : alegrar (ca)
- Espagnol : alegrar (es)
- Espéranto : gajigi (eo)
- Finnois : ilahduttaa (fi)
- Gallo : amuzer (*)
- Norvégien (bokmål) : muntre (no)
- Portugais : divertir (pt)
- Same du Nord : illudahttit (*)
- Turc : şenlendirmek (tr)
(Sens figuré) Rendre agréable ; répandre certains ornements (2)
Prononciation[modifier le wikicode]
- \e.ɡɛ.je\ ou \e.ɡe.je\
- Suisse (canton du Valais) : écouter « égayer [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « égayer [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « égayer [Prononciation ?] »
Anagrammes[modifier le wikicode]
→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi[modifier le wikicode]
- égayer sur le Dico des Ados
Références[modifier le wikicode]
- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (égayer), mais l’article a pu être modifié depuis.