éhontement
Français[modifier le wikicode]
Étymologie[modifier le wikicode]
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- (XVIe siècle) — Mais ie ne m'esbahis, si luy, homme sans regard, elećtion,ny chois,mesprisoit tous bons offices & deuoirs: car tels estoiết les Cyniques,gens sans soing,discretion,ny conscience: ainsi nommez, à cause de leur éhontement,& contumelieuse medisance. — (La Bibliotheque d'Antoine du Verdier, seigneur de Vauprivas, Lyon : chez Berthelemy Honorat, 1585, p. 997)
Nom commun [modifier le wikicode]
| Singulier | Pluriel |
|---|---|
| éhontement | éhontements |
| \e.ʔɔ̃.tə.mɑ̃\ | |
éhontement \e.ʔɔ̃.tə.mɑ̃\ masculin
- (Vieilli) Comportement moralement honteux.
- Le Truculentus représente la vie et les gestes d'une gueuse, qui, par sa rapacité, ses éhontements et l'impudence de sa mauvaise foi, révolterait même les blasés de nos petits théâtres. — (Edelestand Pontas Du Méril, Histoire de la comédie ancienne, Paris : chez Didier & Cie, 1869, vol. 2, page 285)
- (Psychologie) Sentiment de honte.
- Bon nombre de personnes, de femmes le plus souvent, qui se présentent à nous comme si elles vivaient un état d’éhontement sont, bien au contraire, prises dans une grande honte de leur propre densité corporelle […]. — (Frédéric de Rivoyre, Psychanalyse et malaise social: Désir du lien ?, Erès éditions, 2001)
- Faut-il s'étonner que, lorsque cette lésion n'est pas assez profonde pour conduire à l’intériorisation de la honte – ou pire encore, à un état d' « éhontement » et d' « absence de demande » souvent décrit chez les SDF et, souvent, seulement apparent — […]. — (Emmanuel Renault, Mépris social et souffrance psychique, dans Droit d'être soigné, droits des soignants, sous la direction de Alain Pidolle & Carole Thiry-Bour, Toulouse : Éditions Eres, 2003)
- Honte d'avoir en face de soi, dans un commerce de corps plus que de paroles des sujets qui sont, eux, dans un état d’éhontement. L'étayage pulsionnel est dans un état extrême d'épuisement. — (Olivier Douville, Michèle Benhaim, Claude Boukobza & al., Clinique psychanalytique de l'exclusion, Dunod, 2012, page 181)