Annexe:autant pour moi

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Cette page recense quelques citations illustrant l’utilisation de la locution autant pour moi à travers le temps.

Citations historiques[modifier le wikicode]

    • Autant pour moi ! Où donc aussi, Avais-je la cervelle éparse ? Sans doute entre Auteuil et Bercy. — (Raoul Ponchon, La muse au cabaret, 1925, E. Fasquelle (édition d’origine 1920))
    • Capitulation avec l’ennemi : La mort avec dégradation. Port illégal de décoration : Deux mois à cinq ans. Zut ! M…! ça ne compte pas. Autant pour moi. Rébellion avec armes : La mort ! — (André Salmon, L’Entrepreneur d’illuminations, page 43, 2e édition, 1921, Éditions de la Nouvelle revue française (édition d’origine 1921, Gallimard))
    • Il sortit une loupe de sa poche, regarda plus attentivement la carte et dit : — Faites parvenir l’ordre suivant à tous les commandants de corps : « Nous allons vers … » Non, autant pour moi. « La grande… » — Oui, c’est cela : « La grande consommation qui a été faite de munitions d’infanterie et d’artillerie dans cette journée, ainsi que le manque de vivres pour […] — (Robert Christophe, La vie tragique du maréchal Bazaine, page 116, 2e édition, 1947, J. Vautrain)
    • — M’en fous, moi !… », « Rompez ! », « Autant pour moi ! » Sa conversation s’émaille de comparaisons de caserne, banales, sans pittoresque, désastreuses. — « Stupide comme une recrue… », « Idiot comme un crottin sur une barre d’écurie », « Borné comme un capitaine-médecin » Facilement vulgaire, il a le goût de la boutade douteuse et de la gauloiserie. — (Thomas Owen, Le jeu secret, page 78, 1950, La Renaissance du Livre)
    • ROBINSON, a envie d’avouer son identité, Perfan le tire par la manche. - Ma foi non. LE PÈRE. - Alors, autant pour moi. Et drap de cérémonie ? Drap de grande cérémonie ? Robinson fait signe que non. — (La belle au bois suivi de Robinson, Jules Supervielle, 3e édition 1953, Gallimard, édition originale 1932 pour La belle au bois et 1948 pour Robinson)
    • Lui, c’est le président de la coopérative. Autant pour moi : il a coupé sa barbe ! Sur ces entrefaites, son fils arrive. Un beau gars bien planté. — (Georges Soria, Cuba à l’heure Castro, page 203, 1961, Del Duca)
    • […] une apparence d’abruti comme je le croyais. Autant pour moi ! Je n’avais qu’à poser une seule question à la fois. Par excitation, j’en ai posé trois, c’était trop compliqué pour lui. » On en apprend des choses, quand on commande les hommes ! On apprend que les pauvres types […] — (Roger Ikor, Les murmures de la guerre, 5e édition 1961, Michel)
    • « Autant pour moi, songeait Doublet en tirant de longues bouffées de sa cigarette. Le voilà sur le point de s’en aller, et je n’ai rien appris. » Il secoua la cendre dans le cendrier : — Qu’est devenu votre frère ?… questionna-t-il, […] — (André Landault, Le refus de l’aube, page 74, 1962, Presses du Mail)
    • Autant pour moi, convint Leblon. J’ai eu tort […] — (Luc Bérimont, Le bruit des amours et des guerres, page 104, 1966, R. Laffont)
    • […] fourré, il me le paiera ! Autant pour moi, mais je vous descends au prochain bled, mon pote, et vous vous démerderez ! Il était fou de rage. — (Éric Westphal, La Manifestation, page 22, 1967, Gallimard)
    • Autant pour moi ! Et on remet ça ! — Tous ces gens-là, disait-elle au sénateur, on les a par la gueule. Laissez-moi faire et ne comptez pas trop vos gros sous ! Les hommes se frottaient à ses hanches magnifiques. — (Gérard Nicaisse,La Mémoire de Poitiers, 1967)
    • Gardes du corps du roi et noblesse (119, 415, 491) : Autant pour moi : quelques recherches récentes m’ont montré que le garde du corps que j’avais cité était peut-être noble, ou presque. Voici sa filiation : — (L’Intermédiaire des Chercheurs et Curieux, 1967)
    • Tout à l’heure, c’était facile d’avancer la main, d’attraper la sienne, de la renverser, de faire gicler la sueur dans sa paume… j’ai voulu faire mon Valmont, autant pour moi… si je me baissais… si je faisais semblant de ramasser quelque chose, je verrais le début de ses cuisses, en fait je les connais, mais j’aimerais voir le début de […] — (Jeanne Champion, X.: roman, 1969, C. Bourgois)
    • […] porte la bouteille de whisky. Mais c’est du passé. Pas une seule crise depuis trois mois, figure-toi ! Grâce à toi ! — Autant pour moi, répondait Sarah, pétillante. Pas une crise depuis trois semaines : grâce à toi. Miracle. Sur de simples cachets conseillés par un médecin ami d’Antoine, Sarah n’avait plus mal nulle part. Elle n’avait plus de reins, […] — (Anne Loesch, Une toute petite santé, page 38, 1969, Seuil)
    • « Autant pour moi », conclut Boireau. Il commençait à faire diablement chaud. Ça allait être une belle journée d’été. J’étais content d’être vivant depuis le bout des doigts de pied jusqu’à la racine des cheveux. — (Claude Roy, Essai d’autobiographie, page 180, 1969, Gallimard)
    • […] l’autre saura de quoi il retourne… ! ils sont loin, si je pouvais seulement leur casser le mufle pour qu'ils braillent pas. » Il prit soigneusement la mire : « Autant pour moi ! » L’un des bérets rouges tomba, l’autre s’enfuit. Le Tors pensa qu’il aurait quelques instants de répit et se permit quelques gorgées de cidre. Le soir venait vite maintenant. — (Paul Vimereu, Tertres et cratères : recueil de nouvelles et extraits de carnets de guerre, 1914-1918, Librairie Duclercq, 1970)