Discussion:salope

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Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Étymologie alternative[modifier le wikicode]

Selon moi, le mot n'est pas le composé de sale-huppe mais, avec le sens injurieux qui est aussi celui de raclure, une variante de escalope. Cette « solution » :

a l'avantage d'expliquer le lien entre marie-salope « chaloupe de mer » et chaloupe ;
est phonétiquement tenable, la forme primitive salouppe correspond bien à chaloupe ;
est sémantiquement plus logique que le lien avec la huppe, oiseau élégant et pas si sale que ça, et qui contrairement à la poule est peu productif en terme sémantique.

--Diligent (discussion) 29 décembre 2014 à 07:58 (UTC)[répondre]

À fusionner[modifier le wikicode]

Salope est un terme argotique et péjoratif de la langue française appliqué d'une manière générale à la gent féminine. Même si le terme de salope fut à son origine synonyme de saleté et de malpropreté, et ne revêtait pas la connotation tantôt sexuelle, tantôt injurieuse qu'il véhicule aujourd'hui, il désigne de nos jours une femme sexuellement « facile », dévergondée ou débauchée. Le mot peut être employé soit de façon sexiste ou injurieuse, soit de façon ludique dans diverses pratiques sexuelles de marge, telles qu'on peut les trouver dans les milieux sado-masochistes, échangistes, libertins, ou homosexuels, où le terme exprime fréquemment la soumission de la ou du partenaire ainsi nommé. Le mot salope peut aussi désigner non seulement une femme méprisable, mais aussi une femme sans scrupule, aux mœurs corrompues, prête à tout pour réussir. Enfin, le terme de salope peut s'appliquer aux hommes, toujours de manière argotique et péjorative, pour insulter ou décrire un individu ne respectant aucune loi ou aucun code, dans les polars notamment. Cette dernière utilisation est par exemple illustrée dans un roman de San-Antonio : « Cette belle salope de Frederic Hanauer nous avait tous balancés. »

Fusion faite[modifier le wikicode]

Le mot « salope », employé au masculin, est en outre un terme technique ancien qui désignait un coussinet de tissu enduit de suif, destiné à graisser les fers à repasser, en chapellerie[1].

Étymologie et histoire[modifier le wikicode]

L'origine du mot « salope » reste incertaine. Même s'il apparaît clairement que le mot fut employé, dès le début du XVIIe siècle, pour désigner des personnes sales et malpropres, l'origine étymologique du mot est plus trouble.

La première trace écrite du mot remonte à 1607, sous la forme de « salouppe », adjectif désignant l'extrême saleté, dans un texte tiré des Œuvres satyriques de Charles-Timoléon de Sigogne [2] : « Or, laissons paistre ceste trouppe [de poux],
Garnison du pauvre salouppe,
En ce vieux haillon de pourpoint »

Il serait probablement composé de la juxtaposition des mots « sale » et « hoppe », forme lorraine de « huppe ». La huppe ayant en effet la réputation d'être un oiseau sale, du fait de la forte odeur se dégageant de son nid, cet oiseau est dans la langue française synonyme de saleté, comme en témoigne le proverbe « sale comme une huppe », qui donne en lorrain « sale comme une hoppe ».

Le mot « salope » n'est pas, étymologiquement parlant, le féminin du mot « salaud », mais c'est le mot « salaud », autrefois orthographié sous la forme de « salop », qui serait une réfection masculine de « salope » (c'est-à-dire une modification de forme linguistique guidée par l'usage). En effet, le mot « salaude » (qui ne s'emploie plus aujourd'hui) apparaît, en tant qu'adjectif, au XIIIe siècle, pour désigner une personne très sale [3], mais le substantif salaud, sous sa forme masculine, n'apparaît pas avant la fin du XIXe siècle [4].

(déjà présent) Par ailleurs, dans le domaine de la marine, une marie-salope est un petit bâtiment d'une construction particulière, destiné à draguer et à porter, à une certaine distance des ports, les vases et les sables qui les obstruent.

Pourquoi cette définition? Ne pourrait-il pas aussi y avoir un lien avec les villes de Shropshire (Royaume-Uni) ou Salapie (Italie).

Notes et références[modifier le wikicode]

  1. Le Grand Robert de la langue française, 1989
  2. Le Pourpoint, Œuvres satyriques, Sigogne (Bibl. des curieux), cité dans Datations et documents lexicographiques, tome 19
  3. Texte de Provins, cité dans Le Génie de la langue française, Albert Dauzat, 1943
  4. Émile Zola, cité dans le Dictionnaire de l'Académie française, 1885

Cette définition est trop orientée et assimile des pratiques sexuelles entre elles sans aucun lien réel[modifier le wikicode]

"soit de façon ludique dans diverses pratiques sexuelles de marge, telles qu'on peut les trouver dans les milieux sado-masochistes, échangistes, libertins, ou homosexuels, où le terme exprime fréquemment la soumission de la ou du partenaire ainsi nommé."

En premier lieu, un couple hétérosexuel non échangiste, non libertin, non SM peut utiliser le terme "salope" pour signifier que Madame est sexuellement très active et provocante dans des rapports complètement "conventionnels". Auquel cas, seul le caractère "ludique" du mot est à retenir et n'a pas nécessairement une connotation de soumission. Il suffit de lire quelques commentaires sur des forums de sexualité (très sérieux) pour se rendre compte que la définition proposée ci-dessus est majoritaire. Il se trouvera même des femmes qui témoignent que le mot "salope" employé par leur partenaire (mari, compagnon) est considéré comme un compliment, une reconnaissance de la liberté sexuelle de Madame.

En deuxième lieu, l'extrait ci-dessus est trop orienté et met pêle-mêle les pratiques sexuelles "de marge" et l'homosexualité ... comme si toute cela relevait de pratiques déviantes. Cette définition mérite donc d'être retravaillée plus sérieusement avec moins de parti pris.

Je me suis permis de modifier la description de ce sens-là en allant au plus simple et plus neutre possible, parce que les remarques que vous faites sont simplement du bon sens. 78.112.157.236 28 octobre 2014 à 19:56 (UTC)[répondre]
    • Elles ne se rendent pas seulement esclaves des hommes, mais encor de leurs propres passions. On les prenoit autrefois pour des oyseaux du Paradis, maintenant on les prend pour des huppes qui ne se plaisent que dans l'ordure. — (François de Grenaille, L’honneste fille. Partie 2, 1639.)