Narsès

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Du grec ancien Ναρσής, traduit en latin Narseus.

Nom propre [modifier le wikicode]

Portrait probable de Narsès. Détail d'une mosaïque de la Basilique Saint-Vital de Ravenne célébrant la reconquête de l’Italie par l’armée byzantine.

Narsès \Prononciation ?\ masculin

  1. (Histoire) Eunuque et général byzantin (v. 478 - v. 573) qui a servi sous Justinien et contemporain du général Bélisaire.
    • Après la mort de Germanus, les peuples se permirent des railleries en apprenant qu’un eunuque venait d’obtenir le commandement des armées romaines ; mais l’eunuque Narsès est du petit nombre des hommes de cette classe infortunée qui ont échappé au mépris du genre humain. Sa petite stature, un corps grêle et faible cachaient en lui l’âme d’un homme d’état et d’un guerrier. Il avait passé sa jeunesse à manier le fuseau ou à travailler au métier de tisserand, ou dans les soins d’un ménage et au service du luxe des femmes : toutefois, au milieu de ces ignobles travaux, il exerçait secrètement les facultés d’un esprit plein de vigueur et de pénétration. Étranger aux sciences et au métier de la guerre, il apprenait, dans l’intérieur du palais, à dissimuler, à flatter et à persuader ; et lorsqu’il approchait de la personne de l’empereur, le prince prêtait l’oreille avec surprise et avec satisfaction aux mâles conseils de son chambellan et de son trésorier privé. Plusieurs ambassades déployèrent et perfectionnèrent les talens de Narsès : il conduisit une armée en Italie ; il acquit une connaissance pratique de la guerre et de ce pays, et il osa lutter contre le génie de Bélisaire. Douze ans après, on lui donna le soin d’achever la conquête que le premier des généraux romains avait laissée imparfaite. Loin de se laisser éblouir par la vanité ou par l’émulation, il déclara que si on ne lui accordait pas des forces suffisantes, il n’exposerait jamais sa gloire ni celle de son souverain. Justinien accorda au favori ce qu’il aurait peut-être refusé au héros. La guerre des Goths se ralluma de ses cendres, et les préparatifs ne furent pas indignes de l’ancienne majesté de l’empire. On mit entre les mains de Narsès la clef du trésor public, pour former des magasins, lever des soldats, acheter des armes et des chevaux, payer aux troupes les arrérages de leur solde, et tenter la fidélité des fugitifs et des déserteurs. — (Edward Gibbon, Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, tome 7, 1819, page 126-128)

Traductions[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

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Voir aussi[modifier le wikicode]

  • Narsès sur l’encyclopédie Wikipédia