« Wiktionnaire:Actualités/066-septembre-2020 » : différence entre les versions

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Spioncelle, macroule, casarca... le vocabulaire ornithologique fourmille de qualificatifs singuliers, poétiques et mystérieux. Et que dire des substantifs ? Bulbul, durbec, goglu, marouette, crave, bouscarle... Il fallait bien un dictionnaire pour nous éclairer sur l'étymologie des noms d'oiseaux : il existe, il est l'œuvre de Pierre Cabard et Bernard Chauvet, et c'est un vrai plaisir de lecture. Chaque espèce du paléarctique occidental (le livre ne traite pas des oiseaux plus exotiques) voit expliqué chacun des termes de ses noms français et latin. Ainsi la perdrix bartavelle, chère à Marcel Pagnol, dont le nom vient du grec perdo, péter, « allusion à l'envol bruyant de ces oiseaux et à leurs manifestations vocales », et du provençal ''bartaval'' : le loquet de porte dont le bruit rappelle la voix de la perdrix. Les auteurs détaillent les caractéristiques physiques et les mœurs des oiseaux nécessaires à l'explication étymologique et, pour appuyer leurs propos, expliquent souvent le sens des noms que prennent ces volatiles dans d'autres langues. Le seul reproche que je puisse faire à ce travail est de ne pas l'avoir étendu aux appellations régionales des oiseaux, qui sont nombreuses : ainsi le traquet est-il appelé ''ouiquet'' à Montbéliard, ''taperiau'' dans le Morvan, ''floquet'' en Sologne, ''crechet'' à Nantes et ''criquet'' en Basse-Normandie<ref>{{ouvrage
Spioncelle, macroule, casarca... le vocabulaire ornithologique fourmille de qualificatifs singuliers, poétiques et mystérieux. Et que dire des substantifs ? Bulbul, durbec, goglu, marouette, crave, bouscarle... Il fallait bien un dictionnaire pour nous éclairer sur l'étymologie des noms d'oiseaux : il existe, il est l'œuvre de Pierre Cabard et Bernard Chauvet, et c'est un vrai plaisir de lecture. Chaque espèce du paléarctique occidental (le livre ne traite pas des oiseaux plus exotiques) voit expliqué chacun des termes de ses noms français et latin. Ainsi la perdrix bartavelle, chère à Marcel Pagnol, dont le nom vient du grec perdo, péter, « allusion à l'envol bruyant de ces oiseaux et à leurs manifestations vocales », et du provençal ''bartaval'' : le loquet de porte dont le bruit rappelle la voix de la perdrix. Les auteurs détaillent les caractéristiques physiques et les mœurs des oiseaux nécessaires à l'explication étymologique et, pour appuyer leurs propos, expliquent souvent le sens des noms que prennent ces volatiles dans d'autres langues. Le seul reproche que je puisse faire à ce travail est de ne pas l'avoir étendu aux appellations régionales des oiseaux, qui sont nombreuses : ainsi le traquet est-il appelé ''ouiquet'' à Montbéliard, ''taperiau'' dans le Morvan, ''floquet'' en Sologne, ''crechet'' à Nantes et ''criquet'' en Basse-Normandie<ref>{{ouvrage
| langue = fr
| langue = fr
| auteur1 = Schmitt
| auteur = Christian Schmitt
| prénom1 = Christian
| directeur = Jean-Claude Bouvier et Jacques Gourc
| directeur1 = Jean-Claude Bouvier
| directeur2 = Jacques Gourc
| titre = Sur l’origine de quelques noms régionaux du tarier
| titre = Sur l’origine de quelques noms régionaux du tarier
| lieu = Toulouse
| lieu = Toulouse

Version du 17 septembre 2020 à 16:13

Actualités du Wiktionnaire

Numéro 66 — septembre 2020

Wiktionnaire:Actualités est un journal mensuel sur le Wiktionnaire, les dictionnaires et les mots. Il est publié en ligne depuis avril 2015. Son écriture est ouverte à toutes les bonnes volontés. Vous pouvez recevoir un avis lors de la publication des prochains numéros, consulter les anciens numéros et participer au brouillon de la prochaine édition. Vous pouvez lire aussi les Regards sur l’actualité de la Wikimedia. Pour les commentaires, critiques ou suggestions, voir la page de discussion.

Brèves d’ici

  • Suite à l’affaire de la Wikipédia en scots évoquée le mois dernier, une initiative collective a été engagée pour explorer les autres projets où peu de personnes contribuent. Metaknowledge, un contributeur anglophone a rédigé un passionnant audit du Wiktionnaire en malgache (en anglais). Il présente les problèmes posés par une personne qui utilise un script automatisé pour récupérer les contenus depuis d’autres Wiktionnaire, traduire les contenus au mieux et créer des milliers de pages. De nombreux problèmes sont également présents dans les mots malgaches, car la personne ne comprend pas cette langue. La préconisation à l’issue de cette étude est la suppression de l’ensemble du contenu ajouté par cette personne. La décision n’a pas encore été prise mais cet audit est déjà un modèle pour toutes études sur des problèmes liés à de la création automatisée dans un projet où peu d’humains participent.


Un article

— une chronique par …


Statistiques



Brèves d’ailleurs

  • Le site Dictionary.com vient de publier un communiqué de presse présentant une mise à jour majeure, avec la modification de plus de 15 000 entrées et l’ajout de 850 mots. dans la presse anglophone et francophone (et même grâce au catch !). Une mise à jour notamment sur les questions d’identité et de discrimination. Il s’agit d’un communiqué semblable aux annonces annuelles traditionnelles des dictionnaires Robert et Larousse, récemment imité également par le Wiktionnaire. Un choix de communication curieux pour un site internet dont la mise à jour se fait habituellement au fil de l’eau.
  • Alexander Delaporte présente dans son carnet de recherche diverses méthodes d’analyses de la langue grâce aux outils informatiques, et il a présenté récemment une brève typologie des dictionnaires.
  • Le linguiste Frédéric Landragin a publié dans le journal du CNRS une comparaison des différents systèmes de traducteurs automatiques dans la science fiction.
  • Le présentiel, le distanciel, c'est démentiel. Saluons l’inventivité du quotidien français Libération qui, en une de son numéro du 16 septembre, traite des difficultés de la rentrée universitaire par ces mots : « Une rentrée en démerdentiel ». Un néologisme en une, c’est rare !


Dictionnaire du mois

Pierre Cabard et Bernard Chauvet, L'Étymologie des noms d'oiseaux
Spioncelle, macroule, casarca... le vocabulaire ornithologique fourmille de qualificatifs singuliers, poétiques et mystérieux. Et que dire des substantifs ? Bulbul, durbec, goglu, marouette, crave, bouscarle... Il fallait bien un dictionnaire pour nous éclairer sur l'étymologie des noms d'oiseaux : il existe, il est l'œuvre de Pierre Cabard et Bernard Chauvet, et c'est un vrai plaisir de lecture. Chaque espèce du paléarctique occidental (le livre ne traite pas des oiseaux plus exotiques) voit expliqué chacun des termes de ses noms français et latin. Ainsi la perdrix bartavelle, chère à Marcel Pagnol, dont le nom vient du grec perdo, péter, « allusion à l'envol bruyant de ces oiseaux et à leurs manifestations vocales », et du provençal bartaval : le loquet de porte dont le bruit rappelle la voix de la perdrix. Les auteurs détaillent les caractéristiques physiques et les mœurs des oiseaux nécessaires à l'explication étymologique et, pour appuyer leurs propos, expliquent souvent le sens des noms que prennent ces volatiles dans d'autres langues. Le seul reproche que je puisse faire à ce travail est de ne pas l'avoir étendu aux appellations régionales des oiseaux, qui sont nombreuses : ainsi le traquet est-il appelé ouiquet à Montbéliard, taperiau dans le Morvan, floquet en Sologne, crechet à Nantes et criquet en Basse-Normandie[1]. Mais des noms suisses, belges et québécois sont mentionnés. Un article est même consacré aux noms des rassemblements d'oiseaux, peu variés en français mais très riches en anglais ! L'ouvrage est complété par les biographies sommaires des personnes dont les noms propres sont repris dans la nomenclature. Lire à propos de ceux qui donnèrent leurs noms à la tadorne de Belon, au pétrel de Jouanin, à la sittelle de Ledant ou au faisan de lady Amherst est une passionnante promenade dans l'histoire de l'ornithologie. À la lecture de cet ouvrage, on ne peut qu'être séduit par l'inventivité onomastique dont l'espèce humaine a fait preuve pour désigner la gent ailée. Initialement publié chez Éveil éditeur, ce beau dictionnaire est désormais disponible, dans une édition augmentée, chez Belin. Signalons que les mêmes auteurs ont publié une Étymologie des noms de mammifères : les mammalogues francophones s'en délecteront.
— une chronique par …


À voir ou écouter

Quelques émissions audio ou vidéo sur la lexicographie, la linguistique et la langue française sorties ou découvertes ce mois-ci.

L’antonymie contre-attaque

— une chronique par …


Linguistique appliquée

Un article sur le site The Conversation par Julien Longhi, Alexandra Freeman et Cécile Jacob présente une approche de la langue et de la linguistique appliquée dont nous n’avons pas encore parlé dans ces lignes : l’attribution d’auteur. On appelle également cette discipline l’expertise en écritures. Que ce soit dans le cadre d’études littéraires ou d’une enquête policière, il s’agit de comparer un échantillon avec un corpus de textes afin de retrouver la personne qui en serait l’autrice. Les similarités seront dans les mots utilisés, mais aussi dans leur agencement et dans la rythmique du texte. On caractérisera ainsi le style d’un individu, son idiolecte, sa langue personnelle. Les méthodes évoluent et s’enrichissent grâce à une meilleure connaissance des langues et un outillage technique de plus en plus perfectionné. Les concordanciers viennent à l’appui des connaissances techniques et diverses informations paralinguistiques sont également prises en compte, tel que le papier et l’encre utilisés.

Ces approches sont très rigoureuses et bien distinctes des hypothèses de la graphologie qui prétend associer à des formes de lettres des traits de personnalité. Les déductions psychologiques de la graphologie ne s’appuient pas sur des éléments solides mais sur des interprétations personnelles et des préconceptions culturellement biaisées.
— une chronique par Noé

Les collaborations de la semaine de septembre

Ces propositions, affichées sur la page d’accueil, ont été proposées par Noé et Sebleouf. Merci de leurs contributions aux personnes qui ont créé les mots ! applau

Semaine 36 (31 août au 6 septembre 2020)

À l’occasion des Jeux paralympiques d’été de 2020 initialement prévus à cette date, créons quelques handisports : handikaraté, paracanoë, rugby-fauteuil, para-volley, handigolf

Semaine 37 (7 au 13 septembre 2020)

Connaissez-vous les pierres de taille ? La pierre bien faite, la pierre au binard, la pierre jectice, la pierre ébousinée, la pierre ragréée, la pierre velue.

Semaine 38 (14 au 20 septembre 2020)

Le 19 septembre, c’est le jour où l’on parle comme un pirate ! Intéressons-nous aux repaires de pirates de l’âge d’or de la piraterie : l’Île de la Tortue, l’Île de la Providence, l’Île-à-Vache, l’Île aux Forbans ou la mythique Libertalia.

Semaine 39 (21 au 27 septembre 2020)

Autour de la journée européenne des langues, le 26 septembre, êtes-vous bosnophone, dalmatophone, galaïcophone, ladinophone, sardophone, tchécophone, ou un autre mot en -phone ?

Semaine 40 (28 septembre au 4 octobre 2020)

Zzzzzzzz ! C’est pas le moment de s’endormir, il reste encore plein de mots qui commencent par la lettre z et qui n’ont pas d’entrée comme zincosine, zymographie, zigzagement, ziboulateur, zonotope ou zhaleika.

Semaines suivantes

En octobre : les ouvriers, les champignons et deux autres thèmes non encore proposés.


Collaboration du mois

La proposition du mois était de s’intéresser à la prononciation, avec le Projet:Prononciation et des discussions dans la Wikidémie sur les enregistrements audios.


  1. Christian Schmitt, Sur l’origine de quelques noms régionaux du tarier, sous la dir. de Jean-Claude Bouvier et Jacques Gourc, Sempre los camps auràn segadas resurgantas : mélanges offerts au professeur Xavier Ravier, Presses universitaires du Midi, Toulouse, 2003, ISBN 9782810710690.