« posséder » : différence entre les versions

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
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: Du {{étyl|la|fr|mot=possidere}}.
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'''posséder''' {{pron|pɔ.se.de|fr}} {{t|fr}} {{conj|grp=1|fr}} {{lien pronominal}}
'''posséder''' {{pron|pɔ.se.de|fr}} {{t|fr}} {{conj|grp=1|fr}} {{lien pronominal}}
# [[avoir|Avoir]] à [[soi]], en son [[pouvoir]] ; voir la [[propriété]] ou [[possession]].
# [[avoir|Avoir]] à [[soi]], en son [[pouvoir]] ; voir la [[propriété]] ou [[possession]].
#* ''On peut être marri, ou plutôt s’attrister du bien d'autrui, à cause que nous ne l'avons pas & que nous souhaiterions le '''posséder''' aussi bien que lui ; […].'' {{source| Vincent Houdry, ''La Bibliothèque Des Prédicateurs'', V.3, §.5, p.598, 3{{e}} éd., 1733}}
#* ''On peut être marri, ou plutôt s’attrister du bien d'autrui, à cause que nous ne l'avons pas & que nous souhaiterions le '''posséder''' aussi bien que lui ''[…] {{source|Vincent {{pc|Houdry}}, ''La Bibliothèque des prédicateurs'', vol. 3, § 5, 3{{e}} éd., 1733, p. 598}}
#* ''Aucun riche ne '''possède''' plus que moi ce vieux chêne de Fontainebleau ou ce tableau du Louvre. Et ils sont plus à moi qu'au riche si je sais mieux en jouir.'' {{source|{{w|Anatole France}}, ''Monsieur Bergeret à Paris, ch. XVII'', 1901}}
#* ''Aucun riche ne '''possède''' plus que moi ce vieux chêne de Fontainebleau ou ce tableau du Louvre. Et ils sont plus à moi qu’au riche si je sais mieux en jouir.'' {{source|{{nom w pc|Anatole|France}}, ''Monsieur Bergeret à Paris'', ch. XVII, 1901}}
#* ''Il y avait beaucoup, beaucoup de monde et tous m'admiraient parce que je suis maintenant riche à millions. Tous les millions que je '''possède''' je les ai mis dans un grand coffre, sous le tombeau de Charlemagne, à Aix-la-Chapelle.'' {{source|{{w|Raymond Queneau}}, ''{{w|Les Derniers Jours}}'', Gallimard, 1936}}
#* ''Il y avait beaucoup, beaucoup de monde et tous m’admiraient parce que je suis maintenant riche à millions. Tous les millions que je '''possède''' je les ai mis dans un grand coffre, sous le tombeau de Charlemagne, à Aix-la-Chapelle.'' {{source|{{nom w pc|Raymond|Queneau}}, ''{{w|Les Derniers Jours}}'', Gallimard, collection Blanche, 1936}}
# Avoir en [[propre]].
# Avoir en [[propre]].
#* ''Terroir de clos honorés jusque sur les tables royales, l’Orléanais se vantait de '''posséder''' sa propre « façon de barillerie » qu'on pouvait reconnaître de Jargeau à Beaugency.'' {{source|Gérard Boutet, ''La belle ouvrage'', Éditions de Borée, 2003, p.151}}
#* ''Terroir de clos honorés jusque sur les tables royales, l’Orléanais se vantait de '''posséder''' sa propre « façon de barillerie » qu’on pouvait reconnaître de Jargeau à Beaugency.'' {{source|Gérard {{pc|Boutet}}, ''La Belle Ouvrage'', Éditions de Borée, 2003, p. 151}}
# {{par ext|fr}} [[doter|Être doté]], en parlant d'[[attribut]]s.
# {{par ext|fr}} [[doter|Être doté]], en parlant d’[[attribut]]s.
#* ''Une blonde qui '''possédait''' des nichons et une nuque inoubliables a cru bon de venir rompre le silence de l'écran par une chanson où il était question de sa solitude.'' {{source|{{w|Louis-Ferdinand Céline}}, Voyage au bout de la nuit'', Denoël, 1932, p.159 - éd.1942}}
#* ''Une blonde qui '''possédait''' des nichons et une nuque inoubliables a cru bon de venir rompre le silence de l’écran par une chanson où il était question de sa solitude.'' {{source|{{nom w pc|Louis-Ferdinand|Céline}}, ''Voyage au bout de la nuit'', Denoël, 1932, éd. 1942, p. 159}}
#* ''Chaque hôpital '''possédait''' une tisanerie ; celle—ci dépendait de l’infirmerie du fort ; on y descendait par un petit escalier.'' {{source|Germaine Mailhé, ''Déportation en Nouvelle-Calédonie des communards et des révoltés de la Grande Kabylie (1872-1876)'', p.163, L’Harmattan, 1995}}
#* ''Chaque hôpital '''possédait''' une tisanerie ; celle—ci dépendait de l’infirmerie du fort ; on y descendait par un petit escalier.'' {{source|Germaine {{pc|Mailhé}}, ''Déportation en Nouvelle-Calédonie des communards et des révoltés de la Grande Kabylie (1872-1876)'', L’Harmattan, 1995, p. 163}}
# {{par ext|fr}} [[être|Être]] [[titulaire]], [[parler|en parlant]] des [[emploi]]s, des [[honneur]]s, des [[qualité]]s.
# {{par ext|fr}} [[être|Être]] [[titulaire]], [[parler|en parlant]] des [[emploi]]s, des [[honneur]]s, des [[qualité]]s.
#* '''''Posséder''' un emploi, une charge. '''Posséder''' des honneurs, des dignités.''
#* '''''Posséder''' un emploi, une charge. '''Posséder''' des honneurs, des dignités.''
# {{figuré|fr}} [[savoir|Savoir]] [[bien]] une [[chose]] ; en avoir une [[parfait]]e [[connaissance]].
# {{figuré|fr}} [[savoir|Savoir]] [[bien]] une [[chose]] ; en avoir une [[parfait]]e [[connaissance]].
#* ''Tour à tour acheteurs, producteurs et vendeurs, ils […] '''possèdent''' la plupart le jargon hippique et connaissent sur le bout du doigt la généalogie de tous les produits de la circonscription ; […]'' {{source|Gabriel Maury, ''[[s:Des ruses employées dans le commerce des solipèdes|Des ruses employées dans le commerce des solipèdes]]'', Jules Pailhès, 1877}}
#* ''Tour à tour acheteurs, producteurs et vendeurs, ils ''[…]'' '''possèdent''' la plupart le jargon hippique et connaissent sur le bout du doigt la généalogie de tous les produits de la circonscription ''[…] {{source|Gabriel {{pc|Maury}}, ''{{ws|Des ruses employées dans le commerce des solipèdes}}'', Jules Pailhès, 1877}}
#* ''Maintenant, il '''possédait''' presque en perfection cette langue arabe dont elle lui avait appris, jadis, les premières syllabes, et lui dit : ….'' {{source|[[w:Isabelle Eberhardt|Isabelle Eberhardt]], ''[[s:Yasmina|Yasmina]]'',1902}}
#* ''Maintenant, il '''possédait''' presque en perfection cette langue arabe dont elle lui avait appris, jadis, les premières syllabes, et lui dit ''[…] {{source|{{nom w pc|Isabelle|Eberhardt}}, ''{{ws|Yasmina}}'', 1902}}
#* ''Élevée à parler deux langues, elle '''possédait''' aussi bien l’allemand que le français ; puis, elle et sa sœur avaient appris l’anglais par madame Dumay.'' {{source|{{Citation/Honoré de Balzac/Modeste Mignon/1855}}}}
#* ''Élevée à parler deux langues, elle '''possédait''' aussi bien l’allemand que le français ; puis, elle et sa sœur avaient appris l’anglais par madame Dumay.'' {{source|{{Citation/Honoré de Balzac/Modeste Mignon/1855}}}}
#* ''Il '''possédait''' si bien la carte des fossiles du département qu'il ne donnait jamais un coup de piochon sans exhumer un spécimen rare.'' {{source|{{Citation/Jean Rogissart/Passantes d’Octobre/1958|70}}}}
#* ''Il '''possédait''' si bien la carte des fossiles du département qu'il ne donnait jamais un coup de piochon sans exhumer un spécimen rare.'' {{source|{{Citation/Jean Rogissart/Passantes d’Octobre/1958|70}}}}
# [[prendre|Prendre]] par les [[passion]]s, des [[sentiment]]s qui [[maîtriser|maîtrisent]] l’âme, qui l’[[agiter|agitent]] et l’[[égarer|égarent]].
# [[prendre|Prendre]] par les [[passion]]s, des [[sentiment]]s qui [[maîtriser|maîtrisent]] l’âme, qui l’[[agiter|agitent]] et l’[[égarer|égarent]].
#* ''Pour les hommes de Chronos, l'avoir d'un passé ne saurait être analogue à l'avoir des choses ; bien que mort et irretrouvable, ou plutôt parce que mort et irretrouvable, notre passé nous '''possède''' plus que nous ne le possédons, […].'' {{source|Micheline Sauvage, ''Le cas Don Juan'', 1953, p.102}}
#* ''Pour les hommes de Chronos, l’avoir d’un passé ne saurait être analogue à l’avoir des choses ; bien que mort et irretrouvable, ou plutôt parce que mort et irretrouvable, notre passé nous '''possède''' plus que nous ne le possédons ''[…] {{source|Micheline {{pc|Sauvage}}, ''Le Cas Don Juan'', 1953, p. 102}}
#* ''La passion '''possède''' cet homme. Il '''est possédé''' d’un fol orgueil, d’une ambition démesurée. Quelle rage, quelle fureur vous '''possède''' ?''
#* ''La passion '''possède''' cet homme. Il '''est possédé''' d’un fol orgueil, d’une ambition démesurée. Quelle rage, quelle fureur vous '''possède''' ?''
# {{religion|fr}} [[s’emparer|S’emparer]] du [[corps]] et de l’[[âme]] d'une personne, en parlant du [[démon]].
# {{religion|fr}} [[s’emparer|S’emparer]] du [[corps]] et de l’[[âme]] d'une personne, en parlant du [[démon]].
#* ''Vous ne savez donc pas qu'elle '''est possédée''' du génie Maimoun, fils de Dimdim, qui est devenu amoureux d'elle ?'' {{source|''{{w|Les Mille et Une Nuits}}'', traduction {{w|Antoine Galland}},1704. ''XLVIIe nuit''}}
#* ''Vous ne savez donc pas qu’elle '''est possédée''' du génie Maimoun, fils de Dimdim, qui est devenu amoureux d’elle ?'' {{source|''XLVII{{e}} nuit'', in ''{{w|Les Mille et Une Nuits}}'', traduction {{nom w pc|Antoine|Galland}}, 1704}}
#* ''Lorsque je me confessais à un abbé, je lui avouais mes relations avec Notre-Seigneur, avec la Vierge, avec les Anges ; aussitôt il me traitait de folle quand il ne m’accusait pas d’'''être possédée''' par le démon ; en fin de compte, il refusait de m’absoudre ; […].'' {{source|{{w|Joris-Karl Huysmans}}, ''[[s:La Cathédrale/II|La Cathédrale]]'', Plon-Nourrit, 1915}}
#* ''Lorsque je me confessais à un abbé, je lui avouais mes relations avec Notre-Seigneur, avec la Vierge, avec les Anges ; aussitôt il me traitait de folle quand il ne m’accusait pas d’'''être possédée''' par le démon ; en fin de compte, il refusait de m’absoudre ''[…] {{source|{{nom w pc|Joris-Karl|Huysmans}}, ''{{ws|La Cathédrale/II}}'', Plon-Nourrit, 1915}}
# {{pronl|fr}} [[être|Être]] [[maître]] de son [[esprit]], de ses [[passion]]s, de ses [[mouvement]]s, ne pas se [[laisser]] [[troubler]] par les [[circonstance]]s [[fâcheux|fâcheuses]].
# {{pronl|fr}} [[être|Être]] [[maître]] de son [[esprit]], de ses [[passion]]s, de ses [[mouvement]]s, ne pas se [[laisser]] [[troubler]] par les [[circonstance]]s [[fâcheux|fâcheuses]].
#* ''C’est un homme froid et sage qui '''se possède''' toujours. - Il ne '''se possède''' pas, il est toujours hors de lui-même. - C’est un orateur qui '''se possède''' et ne se trouble pas.''
#* ''C’est un homme froid et sage qui '''se possède''' toujours. - Il ne '''se possède''' pas, il est toujours hors de lui-même. - C’est un orateur qui '''se possède''' et ne se trouble pas.''
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* '''''Posséder''' quelqu’un'', {{familier|nocat=1}} {{désuet|nocat=1}} L’avoir chez soi, dans sa maison, jouir de sa présence.
* '''''Posséder''' quelqu’un'', {{familier|nocat=1}} {{désuet|nocat=1}} L’avoir chez soi, dans sa maison, jouir de sa présence
::: Nous serions charmés de vous '''posséder''' pendant quelques jours. - Nous ne l’'''avons possédé''' que peu d’instants.''
::: Nous serions charmés de vous '''posséder''' pendant quelques jours. - Nous ne l’'''avons possédé''' que peu d’instants.''
* '''''Posséder''' l’esprit de quelqu’un'', {{figuré|nocat=1}} En être maître, le gouverner à son gré.
* '''''Posséder''' l’esprit de quelqu’un'', {{figuré|nocat=1}} En être maître, le gouverner à son gré
::: ''Cette femme possède entièrement l’esprit de son mari''.
::: ''Cette femme possède entièrement l’esprit de son mari''.
* '''''Posséder''' les bonnes grâces d’une personne'', {{figuré|nocat=1}} En être favorisé.
* '''''Posséder''' les bonnes grâces d’une personne'', {{figuré|nocat=1}} En être favorisé
* '''''Posséder''' le cœur d’une personne,'' {{figuré|nocat=1}} En être aimé.
* '''''Posséder''' le cœur d’une personne,'' {{figuré|nocat=1}} En être aimé
* '''''Posséder''' une femme'', {{figuré|nocat=1}} Jouir de ses faveurs.
* '''''Posséder''' une femme'', {{figuré|nocat=1}} Jouir de ses faveurs
* '''''Être possédé''' du démon de l’orgueil, de l’avarice, du jeu'', {{figuré|nocat=1}} Porter à l’excès l’orgueil, l’avarice, la passion du jeu.
* '''''Être possédé''' du démon de l’orgueil, de l’avarice, du jeu'', {{figuré|nocat=1}} Porter à l’excès l’orgueil, l’avarice, la passion du jeu
* ''Le démon le '''possède''','' {{religion|nocat=1}} Le démon s’est emparé de son corps.
* ''Le démon le '''possède''','' {{religion|nocat=1}} Le démon s’est emparé de son corps
* ''Le diable le '''possède''', il '''est possédé''' du diable'', {{figuré|nocat=1}} {{populaire|nocat=1}} {{vieilli|nocat=1}} se dit d’un Homme emporté et qui ne veut point entendre raison.
* ''Le diable le '''possède''', il '''est possédé''' du diable'', {{figuré|nocat=1}} {{populaire|nocat=1}} {{vieilli|nocat=1}} se dit d’un homme emporté et qui ne veut point entendre raison
* ''Il ne se '''possède''' pas de joie'', {{familier|nocat=1}} Il est transporté de joie, une joie excessive le met hors de lui-même.
* ''Il ne se '''possède''' pas de joie'', {{familier|nocat=1}} Il est transporté de joie, une joie excessive le met hors de lui-même


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Version du 20 novembre 2015 à 18:03

Voir aussi : posseder

Français

Étymologie

(Date à préciser) Du latin possidere.

Verbe

posséder \pɔ.se.de\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se posséder)

  1. Avoir à soi, en son pouvoir ; voir la propriété ou possession.
    • On peut être marri, ou plutôt s’attrister du bien d'autrui, à cause que nous ne l'avons pas & que nous souhaiterions le posséder aussi bien que lui […] — (Vincent Houdry, La Bibliothèque des prédicateurs, vol. 3, § 5, 3e éd., 1733, p. 598)
    • Aucun riche ne possède plus que moi ce vieux chêne de Fontainebleau ou ce tableau du Louvre. Et ils sont plus à moi qu’au riche si je sais mieux en jouir. — (Anatole FranceLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., Monsieur Bergeret à Paris, ch. XVII, 1901)
    • Il y avait beaucoup, beaucoup de monde et tous m’admiraient parce que je suis maintenant riche à millions. Tous les millions que je possède je les ai mis dans un grand coffre, sous le tombeau de Charlemagne, à Aix-la-Chapelle. — (Raymond QueneauLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., Les Derniers Jours, Gallimard, collection Blanche, 1936)
  2. Avoir en propre.
    • Terroir de clos honorés jusque sur les tables royales, l’Orléanais se vantait de posséder sa propre « façon de barillerie » qu’on pouvait reconnaître de Jargeau à Beaugency. — (Gérard Boutet, La Belle Ouvrage, Éditions de Borée, 2003, p. 151)
  3. Modèle:par ext Être doté, en parlant d’attributs.
    • Une blonde qui possédait des nichons et une nuque inoubliables a cru bon de venir rompre le silence de l’écran par une chanson où il était question de sa solitude. — (Louis-Ferdinand CélineLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., Voyage au bout de la nuit, Denoël, 1932, éd. 1942, p. 159)
    • Chaque hôpital possédait une tisanerie ; celle—ci dépendait de l’infirmerie du fort ; on y descendait par un petit escalier. — (Germaine Mailhé, Déportation en Nouvelle-Calédonie des communards et des révoltés de la Grande Kabylie (1872-1876), L’Harmattan, 1995, p. 163)
  4. Modèle:par ext Être titulaire, en parlant des emplois, des honneurs, des qualités.
    • Posséder un emploi, une charge. Posséder des honneurs, des dignités.
  5. (Sens figuré) Savoir bien une chose ; en avoir une parfaite connaissance.
    • Tour à tour acheteurs, producteurs et vendeurs, ils […] possèdent la plupart le jargon hippique et connaissent sur le bout du doigt la généalogie de tous les produits de la circonscription […] — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
    • Maintenant, il possédait presque en perfection cette langue arabe dont elle lui avait appris, jadis, les premières syllabes, et lui dit […] — (Isabelle EberhardtLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., Yasmina, 1902)
    • Élevée à parler deux langues, elle possédait aussi bien l’allemand que le français ; puis, elle et sa sœur avaient appris l’anglais par madame Dumay. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Il possédait si bien la carte des fossiles du département qu'il ne donnait jamais un coup de piochon sans exhumer un spécimen rare. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958, page 70)
  6. Prendre par les passions, des sentiments qui maîtrisent l’âme, qui l’agitent et l’égarent.
    • Pour les hommes de Chronos, l’avoir d’un passé ne saurait être analogue à l’avoir des choses ; bien que mort et irretrouvable, ou plutôt parce que mort et irretrouvable, notre passé nous possède plus que nous ne le possédons […] — (Micheline Sauvage, Le Cas Don Juan, 1953, p. 102)
    • La passion possède cet homme. Il est possédé d’un fol orgueil, d’une ambition démesurée. Quelle rage, quelle fureur vous possède ?
  7. Modèle:religion S’emparer du corps et de l’âme d'une personne, en parlant du démon.
    • Vous ne savez donc pas qu’elle est possédée du génie Maimoun, fils de Dimdim, qui est devenu amoureux d’elle ? — (XLVIIe nuit, in Les Mille et Une Nuits, traduction Antoine GallandLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., 1704)
    • Lorsque je me confessais à un abbé, je lui avouais mes relations avec Notre-Seigneur, avec la Vierge, avec les Anges ; aussitôt il me traitait de folle quand il ne m’accusait pas d’être possédée par le démon ; en fin de compte, il refusait de m’absoudre […] — (Joris-Karl HuysmansLe modèle nom w pc est désuet. Supprimez-le de cette ligne, ou remplacez-le par le modèle w si un lien vers Wikipédia est nécessaire., La Cathédrale/II, Plon-Nourrit, 1915)
  8. (Pronominal) Être maître de son esprit, de ses passions, de ses mouvements, ne pas se laisser troubler par les circonstances fâcheuses.
    • C’est un homme froid et sage qui se possède toujours. - Il ne se possède pas, il est toujours hors de lui-même. - C’est un orateur qui se possède et ne se trouble pas.

Apparentés étymologiques

Expressions (section inconnue)

  • Posséder quelqu’un, (Familier) (Désuet) L’avoir chez soi, dans sa maison, jouir de sa présence
Nous serions charmés de vous posséder pendant quelques jours. - Nous ne l’avons possédé que peu d’instants.
  • Posséder l’esprit de quelqu’un, (Sens figuré) En être maître, le gouverner à son gré
Cette femme possède entièrement l’esprit de son mari.
  • Posséder les bonnes grâces d’une personne, (Sens figuré) En être favorisé
  • Posséder le cœur d’une personne, (Sens figuré) En être aimé
  • Posséder une femme, (Sens figuré) Jouir de ses faveurs
  • Être possédé du démon de l’orgueil, de l’avarice, du jeu, (Sens figuré) Porter à l’excès l’orgueil, l’avarice, la passion du jeu
  • Le démon le possède, Modèle:religion Le démon s’est emparé de son corps
  • Le diable le possède, il est possédé du diable, (Sens figuré) (Populaire) (Vieilli) se dit d’un homme emporté et qui ne veut point entendre raison
  • Il ne se possède pas de joie, (Familier) Il est transporté de joie, une joie excessive le met hors de lui-même

Traductions

Traductions à trier

Prononciation


Homophones

Références