« Péroun » : différence entre les versions

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
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#* '''''PÉROUN''' (Пероунъ), dieu des Russes païens ; les Russes jurent par lui le traité avec Constantinople, 907, XXI ; ils jurent devant sa statue à Kiev sur une colline, 945, XXVII ; autre traité juré en son nom, 971, XXXVI ; idole élevée par Vladimir à Kiev et à Novgorod, 980, XXXVIII ; elle est renversée, 988, XLII. '''Péroun''' était le dieu du tonnerre ; il semble répondre à ce dieu suprême fabricateur de la foudre, dont parle {{w|Procope}} (''De bello Goth'', III, 14). Il correspond au Thor scandinave et cette circonstance a peut-être contribué à établir son crédit chez les Varègues. Détrôné officiellement par Vladimir, ce dieu a continué à vivre dans l’imaginaire populaire sous le nom du prophète Élie qui est resté le saint du tonnerre (voy. ce mot), et peut-être du héros Ilia Mouromets. Voy. mon ''Esquisse sommaire de la Mythologie slave'' (Paris, 1882). Remarquons que '''Péroun''' n’a point de temple ; ses statues s’élèvent sur des collines ; il n’y a point de temple dans la religion des Russes païens.'' {{source|1=''Chronique dite de Nestor'', École des langues orientales vivantes, II{{e}} série, vol. XIII, Ernest Leroux, Éditeur, Paris, 1884, traduite sur le texte slavon-russe par ‎Louis {{pc|Léger}}, [https://books.google.ca/books?id=o2orAAAAYAAJ&pg=PA350&hl=fr p. 350]}}
#* '''''PÉROUN''' (Пероунъ), dieu des Russes païens ; les Russes jurent par lui le traité avec Constantinople, 907, XXI ; ils jurent devant sa statue à Kiev sur une colline, 945, XXVII ; autre traité juré en son nom, 971, XXXVI ; idole élevée par Vladimir à Kiev et à Novgorod, 980, XXXVIII ; elle est renversée, 988, XLII. '''Péroun''' était le dieu du tonnerre ; il semble répondre à ce dieu suprême fabricateur de la foudre, dont parle {{w|Procope}} (''De bello Goth'', III, 14). Il correspond au Thor scandinave et cette circonstance a peut-être contribué à établir son crédit chez les Varègues. Détrôné officiellement par Vladimir, ce dieu a continué à vivre dans l’imaginaire populaire sous le nom du prophète Élie qui est resté le saint du tonnerre (voy. ce mot), et peut-être du héros Ilia Mouromets. Voy. mon ''Esquisse sommaire de la Mythologie slave'' (Paris, 1882). Remarquons que '''Péroun''' n’a point de temple ; ses statues s’élèvent sur des collines ; il n’y a point de temple dans la religion des Russes païens.'' {{source|1=''Chronique dite de Nestor'', École des langues orientales vivantes, II{{e}} série, vol. XIII, Ernest Leroux, Éditeur, Paris, 1884, traduite sur le texte slavon-russe par ‎Louis {{pc|Léger}}, [https://books.google.ca/books?id=o2orAAAAYAAJ&pg=PA350&hl=fr p. 350]}}


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* [[Peroun]]
* [[Peroun]]
* [[Péroune]]
* [[Péroune]]

Version du 23 octobre 2019 à 00:03

Voir aussi : Peroun

Français

Étymologie

(Date à préciser) Mot slave → voir Perun en tchèque pour des explications étymologiques détaillées.

Nom propre

Péroun \pe.ʁun\ masculin

  1. (Divinité) Dieu slave du ciel, du tonnerre, des éclairs.
    • PÉROUN (Пероунъ), dieu des Russes païens ; les Russes jurent par lui le traité avec Constantinople, 907, XXI ; ils jurent devant sa statue à Kiev sur une colline, 945, XXVII ; autre traité juré en son nom, 971, XXXVI ; idole élevée par Vladimir à Kiev et à Novgorod, 980, XXXVIII ; elle est renversée, 988, XLII. Péroun était le dieu du tonnerre ; il semble répondre à ce dieu suprême fabricateur de la foudre, dont parle Procope (De bello Goth, III, 14). Il correspond au Thor scandinave et cette circonstance a peut-être contribué à établir son crédit chez les Varègues. Détrôné officiellement par Vladimir, ce dieu a continué à vivre dans l’imaginaire populaire sous le nom du prophète Élie qui est resté le saint du tonnerre (voy. ce mot), et peut-être du héros Ilia Mouromets. Voy. mon Esquisse sommaire de la Mythologie slave (Paris, 1882). Remarquons que Péroun n’a point de temple ; ses statues s’élèvent sur des collines ; il n’y a point de temple dans la religion des Russes païens. — (Chronique dite de Nestor, École des langues orientales vivantes, IIe série, vol. XIII, Ernest Leroux, Éditeur, Paris, 1884, traduite sur le texte slavon-russe par ‎Louis Léger, p. 350)

Variantes orthographiques

Traductions

Voir aussi

  • Péroun sur l’encyclopédie Wikipédia